Durant l'année 2016, le volume des opérations de prêts de titres a atteint 325 milliards de DH en augmentation de 55% par rapport à l’année 2015, indiquent les régulateurs dans le dernier rapport sur la stabilité financière.
Les opérations de prêt de titres portent principalement sur les Bons du Trésor qui représentent à eux seuls près des deux tiers des titres prêtés en 2016. Les obligations et les certificats de dépôt ont également fait l’objet d’opérations de prêt avec des parts respectives de 19% et 11%. Le prêt sur actions a atteint pour sa part 1,4% du volume total.
A fin décembre 2016, l’encours des opérations s’élève à 14 milliards de dirhams et ce, après un pic de 16 milliards de dirhams enregistré le mois précédent. Cet encours est en augmentation de 56,3% par rapport au 31 décembre 2015, selon les calculs de l'AMMC.
Un projet d’amendement de la loi sur le prêt-emprunt des titres est en cours
Selon le rapport, "les banques sont les premiers emprunteurs, alors que les OPCVM sont les principaux prêteurs. Ceci s’explique par le fait que les banques empruntent les Bons du Trésor auprès des OPCVM principalement afin de les donner en garantie des avances de liquidités obtenues auprès de Bank Al-Maghrib".
Par ailleurs, les régulateurs signalent que 97% des opérations de prêts de titres sont réalisées sans garantie, en majorité entre filiales du même groupe.
Compte tenu de l’importance du risque de contrepartie et du niveau d’interconnexion que représente cette situation, le plafond des prêts de titres sans garanties est limité à 10% des actifs des OPCVM et un projet d’amendement de la loi sur le prêt-emprunt des titres est en cours pour encadrer davantage cette activité, lit-on dans le rapport.