5 messages sont à retenir, selon la recherche d'Attijari :
Le statu quo du taux directeur était largement anticipé par les institutionnels locaux lors de d’un sondage réalisé par AGR au mois d’août 2020. « Une décision qui paraît en cohérence avec la tendance des politiques monétaires des Banques Centrales à l’international », indiquent-ils.
Autre point relevé : l’absence de pressions inflationnistes à horizon 2021 offre à BAM une marge de manœuvre confortable pour assouplir davantage sa politique monétaire durant les mois à venir et ce, dans le cas où la situation économique l’exigerait.
La baisse observée des coûts de financement de l’économie est un signal positif quant à la transmission des décisions monétaires vers la sphère réelle est un autre constat fait par la recherche. En atteste la bonne dynamique des crédits à l’économie qui progressent de 5,1% en juillet 2020. «Néanmoins, nous assistons à une dégradation significative du coût du risque du secteur bancaire dans un contexte économique de plus en plus difficile».
AGR estime que contrairement à plusieurs banques centrales à l’international, la « planche à billets » est un scénario peu crédible pour le cas du Maroc. En effet, le recours aux instruments monétaires non conventionnels à plus long terme, à l’instar des pensions livrées et des prêts garantis sont de nature à alléger les pressions croissantes sur la liquidité du système financier marocain.
Enfin, «nous relevons pour la première fois depuis le début de cette crise sanitaire, un consensus des principales institutions locales quant aux prévisions de croissance de l’économie marocaine », précisent les analystes. Il s’agit d’un consensus autour d’une récession de -6,1% en 2020 suivie d’une reprise supérieure à 4,0% à compter de 2021.