Le pétrole a dégringolé mardi, pris dans un climat d'anxiété quant à la possibilité d'une récession mondiale, qui amputerait la demande, même si de nombreux signaux continuent de présager un marché tendu pour longtemps.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a effacé 7,10% et terminé à 99,49 dollars, clôturant sous 100 dollars pour la première fois depuis trois mois.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, pour livraison en août, a lui plongé de 7,92% à 95,84 dollars.
"Le pétrole est en chute libre", plongeant "à mesure que les perspectives de croissance se détériorent", accentuant les inquiétudes concernant la demande, a souligné Craig Erlam, analyste d'Oanda.
"En Occident, la combinaison des prix élevés de l'énergie et de la hausse des taux d'intérêt alimente les craintes d'une récession qui aurait un impact sérieux" sur le marché de l'or noir, a expliqué Carsten Fritsch, analyste pour Commerzbank.
Une nouvelle vague de restrictions sanitaires en Chine préoccupe également les investisseurs, faisant craindre de nouvelles fermetures.
"Il y a un ralentissement de la demande du plus grand importateur de brut au monde et des craintes quant à ce que révéleront les chiffres de la croissance du deuxième trimestre de vendredi", a noté Victoria Scholar, analyste à Interactive Investor.
Pour Matt Smith, de Kpler, l'envolée du dollar, qui a atteint mardi la parité avec l'euro, a aussi joué, "car elle accroît la préoccupation que le brut devienne trop cher pour toute autre devise que le dollar".