Abderrahmane Semmar, Directeur des entreprises publiques et de la privatisation au sein du ministère des Finances, accompagné des banques conseils de l'Etat dans cette opération, ont confirmé l'envie d'en faire une opération la plus populaire possible. Semmar estime que les enjeux pour la Bourse de Casablanca sont tout aussi importants qu'en 2004 lors de l'IPO Maroc Telecom. Pour lui, il s'agit d'élargir le plus possible la base d'actionnaires de l'entreprise. Il a profité de l'occasion pour confirmer l'intention de l'Etat de poursuivre le programme des privatisations l'an prochain. Cette conférence de presse était pour nous l'occasion de poser quelques questions au représentant du ministère et aux arrangeurs de l'opération, Attijari Finance Corp et Upline Corporate Finance.
Investisseurs institutionnels : La demande a atteint 10 Mds de dirhams
Les banques conseils nous ont indiqué que la demande formulée par les institutionnels a atteint 10 Mds de dirhams pour les 6% de Maroc Telecom que l'Etat prévoyait de vendre sur le marché de blocs pour 6,7 Mds de dirhams. L'offre a donc été souscrite 1,5 fois. Le reliquat des 10 Mds de dirhams sera demandé à partir du 26 juin lors de l'OPV à travers la tranche réservée aux investisseurs qualifiés.
17% des actions Maroc Telecom concernés par l'opération seront proposés au personnel avec comme condition, avoir une année d'ancienneté. On parle d'un potentiel de 7.700 souscripteurs, selon Abderrahmane Semmar .
Les OPCVM
Les banques conseil ont également commenté la faible quantité de titres réservée au OPCVM lors de l'OPV. Un choix assumé semble-t-il. Nabil Ahabchane (Upline) et Idriss Berrada (AWB) ont expliqué tour à tour que l'offre est d'abord réservée à l'actionnariat populaire. La quantité de titres réservée aux OPCVM est "une conséquence" des quantités réservées aux autres tranches, nous explique le représentant d'Upline. Pour Idriss Berrada, ces fonds "auront un rôle à jouer sur le marché secondaire pour dynamiser le titre".