"Nous allons profiter des privatisations budgétisées pour dynamiser le marché boursier", a déclaré le ministre de l'Economie et des Finances, Mohamed Benchaâboun en conférence de presse mardi. Deux options sont offertes au gouvernement : Apporter du papier neuf ou céder ses parts dans des entreprises déjà en Bourse. "Ceci devrait apporter plus de liquidités sur le marché boursier". Quant à la réalisation effective des 5 Mds de dirhams de privatisations annoncées, Benchaâboun a été clair et a indiqué que cette somme sera complètement réalisée durant l'exercice budgétaire. Pas de report ou d'annulation possible !
Sur la liste des entreprises privatisables, le ministre n'a naturellement pas donné d'indications sur les entreprises en tête de liste. Mais on sait désormais que les privatisations passeront, au moins en partie, par voie de Bourse. Bonne nouvelle pour un marché en manque criant de papier frais !
L'Etat a budgétisé 5 Mds de dirhams de recettes en provenance des cessions de ses parts et actions dans des entreprises publiques. Parallèlement, et pour améliorer la gouvernance des Entreprises publiques, l'Etat veut, entre autres, formuler et mettre en place progressivement une politique pluriannuelle des dividendes et des autres contributions au budget général de l'Etat, ceci dans le cadre d'une gestion plus dynamique de son portefeuille.
Le ministre des Finances a par ailleurs confirmé une sortie à l'international pour lever de la dette début 2019. Les modalités n'ont pas encore été arrêtées. Le gouvernement a par ailleurs demandé officiellement la reconduction de la LPL (Ligne de précaution et de liquidité) auprès du FMI.
Le ministre a annoncé que le déficit budgétaire sera de 3,3% du PIB, en tenant compte des privatisations et 3,7% hors privatisations.
Il a indiqué que 40 Mds de DH seront injectés dans l'économie à travers les remboursement des crédits TVA, de quoi donner un souffle à l'économie et aux entreprises et fluidifier une économie en manque de cash.
L'Etat passera par ailleurs par des mécansimes de partenariats publics/privés ou publics/publics pour financer 12 Mds de dirhams de dépenses.