Les prix à la consommation auraient poursuivi leur ascension, avec une hausse, en glissement annuel, de 6,3% au T2-2022, soit un rythme nettement supérieur à la barre de 2% pour le troisième trimestre successif, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP).
Cette accélération aurait résulté de la progression de 9,5% des prix des produits alimentaires et de 4,1% de ceux des produits non-alimentaires, explique le HCP dans son point de conjoncture du deuxième trimestre 2022 et perspectives pour le troisième trimestre. L'envolée des prix des produits alimentaires proviendrait surtout de la poursuite du renchérissement des produits hors frais qui auraient contribué pour 3,3 points à l'évolution des prix, relève la même source.
Et d'ajouter que l'escalade des cours mondiaux des matières premières agricoles aurait été responsable de la hausse, aussi bien, des prix des produits à base de céréales et des huiles végétales que de viande de volaille et du lait et produits laitiers, dans le sillage du renchérissement des prix des aliments composés et de bétail. Ledit point de conjoncture fait aussi ressortir que les prix des produits frais auraient, pour leur part, connu un redressement au cours du deuxième trimestre 2022, contribuant pour 0,4 point, dans le sillage de la hausse plus marquée des prix des légumes frais.
Quant aux produits non alimentaires, les tensions sur les prix auraient concerné, principalement, les carburants (1,4 point de contribution) et, dans une moindre mesure, les produits manufacturés (0,7 point). Les prix des services auraient, par contre, connu une progression moins soutenue comparativement à la même période de l'année passée (+1,4%, au lieu de +1,8% en 2021), en dépit d'une hausse dans les forfaits touristiques.
S'agissant de l'inflation sous-jacente, qui exclut les prix soumis à l'intervention de l'Etat et les produits à prix volatils, elle aurait nettement progressé, pour atteindre +5% au T2-2022, tirée par l'évolution très dynamique de ses composantes, en particulier alimentaire et manufacturière, dans le sillage de la hausse des coûts de production.