Dans une série d'arrêtés ministériels publiés cet été au bulletin officiel, le ministère des Finances a précisé les modalités techniques d'émission et de fonctionnement de plusieurs types de produits Sukuk, autres que les Sukuk Ijara, seul type de Sukuk admis jusqu'à présent.
C'est une véritable révolution qui est passée sous silence cet été. Il s'agit de l'élargissement du champ du possible en matière d'émission de Sukuks avec désormais la possibilité d'émettre des Sukuks Mourabaha, des Sukuk Salam, des Sukuk Istissnaa, ou encore des Sukuks Moudaraba, des Sukuk Wakala et des Sukuk Moucharaka par les opérateurs de marché.
Pour chacune de ces nouvelles catégories, le législateur prévoit des conditions précises d'émission et de négociation publiées au bulletin officiel.
Auparavant, seul le Sukuk Ijara, pour lequel une émission inaugurale a eu lieu en 2018, était possible au Maroc.
Les certificats de Sukuk sont d’une importance capitale pour le développement de la finance participative au Maroc. Ils vont permettre aux différents acteurs de la finance participative de gérer leur liquidité et d’optimiser la gestion de leurs ressources. Ces certificats servent de référence pour les acteurs financiers de manière générale et les acteurs de la finance participative en particulier.
Pour l’Etat, cet instrument permet de diversifier ses sources de financement et d’élargir sa base d’investisseurs. C'est d'ailleurs pour le moment le seul et unique émetteur sur ce marché avec le placement en octobre 2018 d'un milliard de dirhams de Sukuk Ijara.