L'AMMC vient de donner son aval pour une augmentation de capital de près de 3 Mds de dirhams du groupe Managem. Cette opération sera lancée par apport en numéraire et/ou par compensation des créances liquides et exigibles.
Managem envisage de procéder à une augmentation de capital par apport en numéraire et/ou par compensation des créances liquides et exigibles d’un montant de 2,99 Mds de dirhams par voie d’une émission d’un nombre maximum de 1 873 368 actions à un prix de souscription par action de 1 600 DH, bien en deça du dernier cours de Bourse (1839 DH), soit 100 MAD à titre de nominal et 1 500 MAD à titre de prime d’émission.
L’apport total de l’augmentation de capital sera d’un montant total maximum de 2 997 388 800 MAD, dont 187 336 800 MAD à titre de nominal et 2 810 052 000 MAD à titre de prime d’émission.
Les actions Managem ont été valorisées avec la méthode des cours boursiers. Ainsi, le prix de souscription de 1 600 MAD ressort une décote de 12,4% par rapport au CMP 1 mois, de 7,8% par rapport au CMP 3 mois, de 7,4% par rapport au CMP 6 mois et de 16,6% par rapport au CMP 12 mois.
Les souscriptions auront lieu du 14 mars au 2 avril.
Des résultats attendus en baisse
Le groupe, qui a connu un repli des ventes de 22% en 2023, poursuit sa stratégie de croissance basée sur le développement des grands projets miniers et l’acquisition des projets aurifères Bambouk en Afrique de l’Ouest. À fin décembre 2023, les investissements correspondants s’élèvent à 2 753 MDH, en hausse de 579 MDH par rapport à fin 2022, dont 47% ont été alloués au démarrage des travaux du projet cuprifère de Tizert, au projet aurifère de Boto et aux projets des métaux de la transition énergétique. L’endettement net consolidé s’établit à 7 588 MDH, en hausse de 3 241 MDH par rapport à fin 2022, marqué essentiellement par le paiement du prix d’acquisition des actifs Bambouk. Dans la continuité de la communication semestrielle, les résultats consolidés du Groupe attendus au terme de l’année 2023 devraient observer une baisse significative par rapport à l’année précédente, en raison de la baisse des cours des métaux, particulièrement le Cobalt, ainsi que le repli de la production d’or de Tri-K en Guinée.