WASHINGTON (Reuters) - Donald Trump a décidé de ne pas renouveler les exemptions qui ont permis à huit pays de continuer à importer du brut iranien lorsque celles-ci expireront dans dix jours, a annoncé lundi la Maison blanche.
Pour éviter une surchauffe du marché pétrolier mondial après le rétablissement des sanctions visant les secteurs pétrolier et bancaire iraniens en novembre dernier, conséquence du retrait des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire de 2015, Washington a accordé des exemptions pour six mois à la Chine, l’Inde, la Corée du Sud, la Turquie, la Grèce, l’Italie, le Japon et Taiwan.
Ces exemptions ne seront pas renouvelées à leur expiration le 1er mai afin de “réduire à zéro les exportations de pétrole iranien, privant ainsi le régime de sa principale source de revenus”, indique la Maison blanche dans un communiqué.
Aucune période de grâce ne sera accordée aux pays qui en bénéficiaient jusqu’à présent, a ajouté un peu plus tard le secrétaire d’Etat Mike Pompeo, en annonçant formellement la décision de Washington.
A Téhéran, des sources au ministère du Pétrole ont assuré à l’agence Tasnim que les Etats-Unis ne parviendraient pas à leurs fins. “Les exportations de pétrole ne pourront être réduites à zéro que si les autorités iraniennes le décident... et ce n’est pas d’actualité”, a déclaré une “source informée”.
Le Brent gagnait lundi 2,5% à 73,75 dollars le baril après avoir auparavant atteint 74,31 dollars, un plus haut depuis le mois de novembre.
Les Etats-Unis assurent avoir obtenu la garantie de l’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis que ces deux pays compenseront la baisse des exportations iraniennes pour satisfaire la demande mondiale et éviter une envolée des cours du pétrole.
“Les Etats-Unis, l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis... avec nos amis et alliés, sont déterminés à faire en sorte que les marchés pétroliers mondiaux soient correctement approvisionnés”, dit le communiqué de la Maison blanche.