Automobile, Maladie, Accidents de travail...Les impacts de la pandémie sur les compagnies d'assurance sont nombreux.
"Les primes automobiles ont baissé pendant la période du confinement à cause du report des échéances décidées par le secteur des assurances. En face, la sinistralité a fortement baissé entre mars et juin, conséquence des restrictions de déplacement. Mais elle s'est très vite rattrapée par la suite", explique Jalal Benchekroun, Directeur Général Délégué d'AtlantaSanad Assurance à l'occasion d'une conférence de presse vendredi. Selon la même source, la crise sanitaire s'est également reprectuée sur le recouvrement des créances.
Des tendances à venir
Outre ces conséquences constatées, les compagnies s'attendent à une baisse des primes dans les branches sociales (Maladie et Accident de Travail (AT)). "Les salaires 2020 seront inférieurs aux salaires 2019" prévoit le responsable qui précise que ces baisses ne sont pas encore constatées à cause des décalages habituels dans les déclarations. Dans la branche Maladie, ces décalages sont de 5 mois alors que les versements dans l'AT se font généralement trimestriellement. Fatima Zahra Bensalah, Vice Présidente de la compagnie, expliquera plus tard que des tendances sont constatées mais il est encore difficile de chiffrer les impacts.
Impacts sur la rentabilité
Les compagnies ont entrepris une série de mesures depuis le début de la crise, dont la contribution au fonds COVID-19, l'application de rabais et de report sur les primes d'assurance automobile pendant la période de confinement et la prise en charge par les sociétés d'assistance des frais d'inhumation des ressortissants nationaux bloqués à l’étranger même dans le cas où les pandémies sont exclues des contrats. Aussi, les compagnies ont pris en charge les accidents de travail en télétravail et les actes médicaux et pharmaceutiques liés au COVID-19. Des mesures qui, en plus de la baisse des marchés financiers, ont causé une baisse sensible de la rentabilité du secteur au premier semestre 2020. Tendance qui risque selon toute vraisemblance de se poursuivre au deuxième semestre. "Les scénarios évoluent constamment, ce qui impose un pilotage à vue", indique le PDG, Mohamed Hassan Bensalah, qui se montre rassurant : "Les couvertures des engagements sont suffisantes, pour toutes les compagnies locales, ce qui permettra d'absorber les impacts de la crise".