En Bourse, la volatilité résulte de deux éléments. Elle peut être synonyme de craintes, d'incertitudes et de surprises. Comme elle peut tout simplement signifier une absence de liquidité sur les marchés.
Dans les deux cas, les transactions deviennent difficiles, ce qui explique la baisse des volumes lorsque la volatilité augmente. Cette volatilité est cyclique. Après des pics de variations excessives, les marchés se tassent pour digérer ces mouvements. De même, un marché qui atteint un niveau de volatilité excessivement bas (par rapport à son historique récent), risque de repartir dans un mouvement violent et volatil. C'est ce qui caractérise cette “cyclicité”.
Des auteurs, tel que John Bollinger, ont beaucoup théorisé sur cette question. Ce dernier, a même développé un indicateur du même nom ( bandes de Bollinger) qui permet de mesurer cette volatilité et d'en déduire des conclusions.
Ces théoriciens des marchés ont souvent conclut que les mouvements de panique à la vente sont plus courants que les paniques à l’achat. Les investisseurs font preuve d’une réactivité supérieure en cas de mauvaises nouvelles. La peur est inhérente aux marchés financiers. Ce constat est particulièrement vrai au Maroc.
Situons le marché dans son cycle de volatilité actuel
On utilisera l'écartement entre les bandes de Bollinger pour mesurer la volatilité sur le long termes, le moyen termes et le court termes.
Bollinger width sur données mensuelles
En mensuel, depuis les plus hauts récents de l'indice, la volatilité est rentrée dans un cycle de régression. Nous sommes encore loin du creux récent de volatilité : On peut anticiper une poursuite de cette compression à horizon de deux mois. Allons plus en profondeur pour confirmer ce constat.
Bollinger width sur données hebdomadaires
Ici, la volatilité est dans un cycle expansif. Mais nous sommes loin du dernier creux à 0,05 (0,11 actuellement). Loin du creux, la volatilité aura tendance à se réduire plutôt qu'à continuer son expansion. Allons plus en profondeur pour constater ce futur tassement.
Bollinger width sur données journalières
En données quotidiennes, nous sommes dans un cycle de baisse de volatilité. Là aussi, nous nous dirigeons vers le dernier creux sans en être vraiment proche. Rappelez-vous, les mouvements rapide de cours, à la baisse comme à la hausse, démarrent lorsque la volatilité est sur un creux. Ce n'est pas encore le cas
Quelques Conclusions
Seules les données hebdomadaires affichent une expansion de volatilité alors qu'elle se compresse en mensuel et en journalier.
Globalement la volatilité est dans un cycle de régression.
Cette régression n'a pas encore atteint les précédent creux : le marché, peu importe son mouvement futur, ne devrait pas évoluer dans un mouvement rapide et impulsif.
Au final, on peut anticiper encore quelques jours calmes à la Bourse de Casablanca avant de pouvoir assister à un réel mouvement de tendance de type impulsif. Il reste à en définir le sens. Cela fera l'objet de notre prochain numéro de l'hebdo des marchés, à découvrir lundi à 9h15 sur Boursenews.ma