Dimanche 11 Juin 2017

La Bourse de Casablanca montre des signaux encourageants

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Récap de la semaine. 

Dans un marché où toutes les thèses -haussières comme baissières- peuvent être défendues, la balance penche toujours du côté où il y a le plus d'acteurs à prendre à contrepied. Cette semaine, c’est la hausse qui l'emporte. Pourtant l’atmosphère ne doit pas être à l’euphorie, comme l’indique les analystes de CDMC dans leur dernière note mensuelle. 

La place casablancaise a donc connu une semaine positive, malgré une dernière journée où les investisseurs ont pris une part de leurs profits. De lundi à vendredi, l’indice a grappillé 0,65% de gain pour finir autour des 11.691 points en clôture hébdomadaire. Sa variation YTD est légèrement en territoire positif de 0,43%.

Maroc Telecom : marqueur de tendance 
Maroc Telecom a terminé la semaine (134,8 DH) au même niveau de cours de la dernière clôture avant dividende (135 DH). Cette zone représente une concentration de résistances puisque les moyennes mobiles courtes baissières se retrouvent à ce niveau et écrasent les cours. Maroc Telecom arrive sur zone après un discret rallye qui a duré 8 séances. La valeur arrivera-t-elle à se défaire de cette plage de prix ou rebroussera-t-elle chemin ? Car la première capitalisation de la place aura son mot à dire sur la prochaine tendance des indices. 
Graphique Maroc Telecom en données quotidiennes*. 

Important Ces analyses techniques ne reflètent que l'avis subjectif de l'auteur. L'analyse technique est du domaine des probabilités. Boursenews et ses collaborateurs ne sont pas autorisés à fournir des recommandations d'achat ou de vente. 

 

Coté volume, les échanges ont connu une dégradation durant cette semaine sur le marché central. 847 MDH ont changé de mains contre 1,18 milliard la semaine précédente soit une baisse de 28%. Sur le marché de blocs, la semaine a été animée par une opération de près de 1,7 milliards de DH sur BCP correspondant au deal SFI/MAMDA et MCMA.

 

BCP séduit les Zinszins
La MAMDA et la MCMA ont acquis pour un montant de 2,4 milliards de dirhams, 4,75% du capital de la BCP auprès de la SFI et deviennent ainsi un actionnaire de référence de la banque, troisième capitalisation du marché boursier actuellement. Les deux mutuelles d'assurance détiennent désormais plus de 10% du capital de la BCP après cette acquisition. En outre, MAMDA et MCMA envisagent à court et moyen terme de porter leur participation dans la BCP à un niveau plus élevé. Rappelons qu’après ce changement dans son tour de table, la valeur a gagné près de 7% en une semaine. Par ailleurs, la banque panafricaine a affiché au terme du premier trimestre de l’année des résultats satisfaisants. Son RNPG est en progression de 8,1% à 626 MDH, son coût du risque s’améliore de 9%. Graphiquement, le titre BCP est sorti d’une structure de consolidation survenue post-tendance haussière du début d’année. La valeur a consommé près de 50% de l’objectif du biseau repéré. Dans ce sens, une résistance intermédiaire se situe à 300 DH et une seconde, plus historique, autour de 308 DH. Le titre évolue au dessus de ses moyennes mobiles 20 et 50 jours et les indicateurs techniques sont haussiers. Mais le déploiement long de la figure laisse à désirer. 
Graphique BCP en données quotidiennes*. 

Important Ces analyses techniques ne reflètent que l'avis subjectif de l'auteur. L'analyse technique est du domaine des probabilités. Boursenews et ses collaborateurs ne sont pas autorisés à fournir des recommandations d'achat ou de vente. 
 

Sur le front international, la semaine a été, principalement, marquée par la crise du Golfe, laquelle pourrait coûter des milliards en échanges commerciaux et investissements et augmenter les coûts d'emprunt de Doha dans un contexte de fléchissement des cours pétroliers. Cela dit, cette analyse ne fait pas l'unanimité. Certains observateurs font remarquer que cette crise n'est ni la première, ni la dernière entre le Qatar et ses voisins. 

Le Qatar, doté d'un fonds souverain estimé à 335 milliards de dollars, paraît pouvoir surmonter la crise née de la rupture des liaisons aériennes, maritimes et routières décidée par l'Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis et l'Egypte.

Les infrastructures portuaires récemment agrandies de l'émirat qatari font qu'il pourra continuer ses exportations de gaz naturel liquéfié (GNL) qui lui ont valu un excédent commercial de 2,7 milliards de dollars en avril et importer par voie maritime les biens qui transitaient auparavant par la frontière saoudienne, dorénavant fermée.

Mais certains pans de l'économie qatarie risquent de souffrir si la crise dure des mois, perspective qui a provoqué une chute de plus de 7% de la Bourse de Doha lundi dernier.

 

Youssef Seddik.

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