Dans le cadre des réunions de concertation qu’il a engagées avec les parties prenantes du secteur, Abdeahad Fassi Fihri, Ministre de l’Aménagement du Territoire National, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville a reçu vendredi 16 février 2018 au siège du Ministère Taoufik Kamil, Président de la Fédération Nationale de la Promotion Immobilière (FNPI) accompagné des membres du bureau dela Fédération. Fassi Fihri va-t-il réussir là où Benabdallah a échoué ? En tout cas, une nouvelle feuille de route a été demandée à la Fédération.
Les discussions ont porté sur les préoccupations de la FNPI quant aux domaines liés à l’immobilier dont notamment l’application des lois afin de mieux accompagner la dynamique du secteur, l’actualisation et la généralisation des documents d’urbanisme, la disponibilité du foncier, la redynamisation des Programmes des logements sociaux, la commercialisation des logements à faible valeur immobilière, la révision du dispositif de logements pour la classe moyenne en vigueur ainsi que l’intervention pour l’habitat en milieu rural.
En réponse aux préoccupations des membres de la FNPI, le Ministre a souligné que le Ministère est disposé à poursuivre la coopération et la concertation avec les promoteurs immobiliers pour la concrétisation des grands chantiers relatifs à l’immobilier et à la construction.
A l’issue de cette réunion, le Ministre a demandé au Président de la FNPI de lui communiquer un mémorandum englobant les préoccupations des membres de la Fédération pour l’élaboration, de manière participative, d’une feuille de route de relance du secteur.
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Rappelons qu'au moment de l’élaboration de la loi de finances 2018, l’ancien ministre de l’Habitat, Nabil Benabdalah, ministre sortant, avait proposé un programme de logement à destination de la classe moyenne (400.000 DH), avec les mêmes conditions et les mêmes exonérations que celles mises en place pour le logement social à 250.000 DH. Cette proposition, qui avait convaincu les promoteurs immobiliers, s’est vue opposer un niet catégorique de la part du ministère des Finances (MEF).
Mohamed Boussaid, ministre des Finances, expliquait alors qu’il fallait temporiser, le temps de faire un premier bilan du programme de logements sociaux en 2020. «Il faut attendre 2020 pour faire le bilan du programme, voir ce qu’il a permis de faire, qu’est-ce que cela a coûté, et voir s’il n’y a pas d’autres moyens plus pertinents d’arriver aux mêmes résultats, sans pénaliser les rentrées fiscales de l’Etat», argumentait le ministre.
Le volontarisme de Fassi Fihri suffira-t-il à faire pencher la balance du côté des promoteurs. Boussaid, qui rechigne a leur accorder davantage de "cadeaux" (la dépense fiscale, tous secteurs confondus, a atteint un total de 33 milliards de DH en 2017, dont près d’un quart pour le seul secteur immobilier), se montrera-t-il moins intransigeant ? A suivre…