C'est Ahmed Zhani, économiste au sein de CDG Capital Insight, qui a laissé entendre que l'Etat souhaite mobiliser cette enveloppe à l'occasion d'un webinaire mardi. Il faut dire que le ministère des Finances organise plusieurs rencontres avec les parties prenantes pour finaliser cet emprunt qui sera ouvert au marocains résidents et non résidents et sera coté en Bourse pour en assurer la liquidité.
Les opérateurs s'attendent à ce que l'opération soit lancée au début du deuxième semestre. Au sein de la gestion d'actifs, secteur également impliqué dans la distribution de ce futur instrument, les opérateurs sont nombreux à estimer que cet emprunt devrait être le premier d'une série de plusieurs émissions en cas de réussite.
Pour Ahmed Zhani, ce montant, s'il est atteint, n'aura pas d'impact significatif sur la courbe des taux, 5 Mds de dirhams étant ce que peut lever l'Etat en deux adjudications hebdomadaires.
Rappelons que la réflexion sur le grand emprunt national prévu pour 2021 est menée de manière concertée avec les principaux acteurs du marché, notamment les banques, les sociétés de gestion, les sociétés de Bourse et la Bourse de Casablanca et ce depuis fin 2020. Ce qui est recherché, avant tout, à travers cet emprunt, est de renforcer l’appartenance nationale et la solidarité patriote en donnant la possibilité aux citoyens de participer à l’effort de financement des grands chantiers initiés par le Roi, dont notamment le chantier de la généralisation de la couverture sociale à tous les Marocains et le chantier de la relance économique post Covid-19".
Outre ce premier objectif entrant dans le cadre de la solidarité nationale, l'Etat cherche, à travers le lancement de cet emprunt national, à renforcer l’inclusion financière à travers la promotion de l’éducation financière de la population cible, l’objectif étant de stimuler la mobilisation de l’épargne nationale pour qu’elle contribue de manière plus importante au financement de l’économie et réduire ainsi les déséquilibres macroéconomiques.