C'est une affaire qui fait les gros titres de la presse spécialisée gabonaise. Les intéressés n'ont jamais confirmé l'information mais ne l'ont pas démentie non plus, ce qui a alimenté ce que l'on peut encore considérer comme une rumeur.
Le groupe français BNP Paribas avait déclaré qu'il envisageait de céder ses parts (47%) dans la Banque Internationale pour le Commerce et l’Industrie du Gabon (BICIG), Plusieurs médias locaux ont rapporté que Attijariwafa bank était intéressée par le dossier, comme ici sur Gabonéco.
Ce matin, L'Union, un quotidien économique local, avance qu'il n'y a pas d'achat en vue de la Bicig par Attijariwafa bank. Il rapporte les propos du Directeur général de l'Union gabonaise des banques, filiale du groupe marocain : " il n’y a aucune information officielle qui précise un rapprochement ou un rachat de la BICIG par notre groupe", déclare Abdelaziz Yaaqoubi. Toutefois, ce démenti n'est pas du tout ferme. Ce qui laisse la voie ouverte à plusieurs interprétations.
Parallèlement, Jeune Afrique rapporte au même moment que les négociations avancent bien, mais avec la BCP. "Le français BNP Paribas a choisi le groupe bancaire mutualiste marocain pour reprendre ses parts (47 %) dans la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon (Bicig)", souligne Jeune Afrique qui cite des sources proches du dossier. Toujours selon l'hebdomadaire, l’opération est bien avancée, mais l’État gabonais, qui possède la même part que BNP Paribas, semble encore réticent. D'ailleurs, si la BNP souhaite se retirer de ce marché, c'est en partie à cause de l'Etat qui ne souhaite pas lui céder la majorité absolue du capital. Qu'en est-il vraiment ? Un Conseil d'administration de la BICIG, qui devait apporter plus d'éclaircissements à ce sujet, a eu lieu le 27 avril. Impossible de trouver un communiqué post-conseil sur le site web de la BICIG et encore moins sur le site de la BVMAC, la Bourse d'Afrique centrale.
Dernièrement (fin 2015), l'Etat gabonais avait décidé d'instaurer un nouveau dispositif de crédits sans intérêt aux fonctionnaires, un grand manque à gagner pour les banques commerciales, comme l'expliquait Abdelaziz Yaaqoubi, DG de l'Union gabonaise des banques, au quotidien l'Union ce matin. Affaire à suivre !