Selon Fitch, cette revue à la baisse de la notation du Maroc reflète "le grave impact de la pandémie du coronavirus sur l'économie marocaine et les finances publiques et extérieures".
Une baisse des recettes budgétaires et une contraction historiquement importante du PIB entraîneront une augmentation sensible de la dette publique, tandis que les répercussions sur l'industrie et le tourisme entraîneront une aggravation significative du déficit du compte courant et de la dette extérieure nette à partir de niveaux déjà élevés.
Les autorités visent à limiter la détérioration des finances publiques, mais un impact persistant de la pandémie sur le budget et les projets d'extension des services sociaux dans un contexte de recrudescence du chômage compliqueront les efforts de stabilisation de la dette.
« Nous voyons des risques à la baisse pour les performances macroéconomiques et les finances publiques d'une résurgence des infections à coronavirus nationales et mondiales et de l'incertitude entourant le cours futur de la crise sanitaire », indique l’agence de notation ce vendredi.
Le Maroc n'est pas le premier pays à voir sa note dégradée à cause du Coronavirus. La perte de l'investment grade par l'une des trois agences majeures risque d'avoir un impact sur le coût de la dette au moment où le Royaume va revenir sur les marchés internationaux.