Fitch prévoit que le déficit public atteindra 3,7% du PIB (sans les privatisations) en 2019, conformément à l'objectif budgétaire et au résultat de 2018, et 3,5% en 2020.
Taux de change et inflation
Fitch table sur un ratio de couverture des réserves confortable de cinq mois de paiements en compte courant en 2019-2020. Les marges de sécurité externes sont renforcées par la ligne de précaution et de liquidité récemment renouvelée de 2,97 milliards USD avec le FMI.
Pour ce qui est des pressions inflationnistes, l’agence indique qu’ils sont bien maîtrisées et l'inflation moyenne ne devrait pas dépasser 2,0% en 2019 et 2020 (prévision médiane actuelle de «BBB» de 2,5%).
Elle ajoute que « Bank Al-Maghrib maintient une politique monétaire accommodante avec un taux directeur stable à un minimum historique de 2,25% depuis mars 2016. Les restrictions persistantes sur les investissements marocains à l'étranger offrent une certaine autonomie à la politique monétaire malgré le régime de taux de change rigide. La rentabilité, le financement et les liquidités du secteur bancaire sont sains »
Cependant, Fitch estime toujours que la capitalisation du secteur est relativement faible compte tenu des risques liés aux actifs découlant de la concentration du portefeuille de prêts, du niveau des créances en souffrance à 7,3% des prêts bruts et de l'expansion des banques à l'étranger dans des environnements opérationnels plus faibles que le Maroc.
Croissance économique conforme
La croissance économique est conforme à celle de ses homologues et devrait être globalement stable jusqu'en 2020. Les effets de base défavorables dans le secteur agricole devraient ralentir la croissance du PIB, qui passera de 4,1% en 2017 à 3,2% en 2018 et à 2,8% en 2019, avant de remonter à 3,5%. L’agence s'attend à ce que le PIB non agricole passe de 2,7% en 2017 à 3,5% en 2020, sa moyenne décennale. Une pluviométrie inférieure à la moyenne pendant la campagne en cours et le ralentissement prévu de la croissance dans la zone euro (destination de 60% des exportations marocaines) font basculer les risques autour de nos prévisions.