Il y a d'abord le sujet des Sukuk. Les catégories Moucharaka et Mudaraba sont en cours d’élaboration par le Ministère des Finances après le Sukuk Ijara émis l'an dernier. Un premier draft a été transmis au secteur pour étude avant sa soumission au CSO, déclare Ikhlas Mettioui, Directeur de la gestion d'épargne à l'AMMC.
Les dépôts d’investissement sont pour leur part déjà prêts. Pour Hounaida Boukhari, directrice générale de Dar Al Amane, « ce type de produit est fortement demandé, car les clients refusaient de déposer sans rémunération ». Les derniers fine tuning sont déjà entamés par concertation entre les banques de la place (fiscalité, reglementations…). Mais le lancement dépendra de chaque banque, « il n’y aura pas un lancement "participatif" », ironise Boukhari.
Parallèlement, pour élargir ces produits à la gestion d’actifs et approfondir l’offre, une refonte législative est en réflexion. Elle permettra de lever les restrictions des règles prudentielles applicables aux OPCVM. « Les textes de base seront revisités via des projets d’amendements pour lever les restrictions applicables aux OPCVM», indique dans ce sens la responsable auprès de l’AMMC.
Rappelons que lors de la dernière émission souveraine, les OPCVM ont été contraints à considérer le produit comme un actif de titrisation. La loi les oblige à se limiter à 20% de leurs portefeuilles sur ce type d'actifs, ce qui avait limité leur demande. A travers ces amendements, l’on pourrait voir naître des fonds constitués à 100% de Sukuks (assimilés comme des BDT).
Pour ce qui est du Takaful, les observateurs prévoient le démarrage de l’activité entre septembre et octobre 2019.