Intervenant lors de la réunion de la commission des secteurs productifs à la Chambre des représentants, consacrée à l’étude de cinq demandes de groupes parlementaires portant sur la stratégie du ministère pour faire face aux répercussions du Coronavirus, M. Elalamy a relevé que selon les indicateurs de Standard & Poor's, les marchés retrouveront leurs niveaux pré-Covid19, notant cependant une baisse des transactions industrielles de 20%, contre les 30% prévues il y a un mois, de même que le nombre de transactions commerciales (de 25% à 15%).
Revenant sur les répercussions de la Covid-19 sur l’économie nationale et les mesures mises en place par le ministère pour les contrer, M. Elalamy a affirmé que les indicateurs primaires révèlent une forte incidence négative de la propagation du nouveau coronavirus sur l’activité économique nationale (-20% comparé à avril 2019).
Il a, en outre, noté que les constructeurs automobiles mondiaux ont décidé de reprendre leur activité au Maroc, grâce à la forte compétitivité du Royaume dans ce domaine, tandis que plusieurs usines automobiles ont été contraintes à fermer leurs portes dans le monde, indiquant que les premières entreprises ayant rouvert sont au Maroc.
Après une première phase axée sur la santé et la sécurité sanitaire des citoyens, le Maroc a abordé une deuxième étape consacrée principalement à la survie des entreprises et la relance de l'économie nationale, a-t-il relevé, soulignant les mesures du comité de veille économique destinées aux acteurs économiques pour tenter de sauver l'économie nationale.
Le ministre a affirmé que cette période d’urgence sanitaire a permis la découverte de plusieurs compétences marocaines, de même que la capacité du Royaume à s’adapter aux crises et les valeurs de solidarité, dont ont fait preuve les acteurs économiques, mettant en exergue le travail acharné des entreprises, notamment de l’agroalimentaire, qui ont veillé à l’approvisionnement du marché marocain et répondu à une demande six fois plus forte en produits alimentaires, comparé au début de la période de confinement.
Concernant les clusters industriels, le ministre a affirmé que l'enregistrement de certains cas de Covid-19 ne signifie pas que la source de l’infection se trouve au sein des usines, expliquant que ces unités ne peuvent constituer des clusters épidémiologiques compte tenu des mesures strictes de séparation sociale et de prévention sanitaire.
Ainsi, sur les tests de dépistage effectués dans 52% des usines, seulement 0,6% étaient positifs, a fait observer le ministre, précisant qu’un seul cas positif a été enregistré sur les 17.000 tests effectués par la Confédération générale des entreprises du Maroc.
Évoquant la situation épidémiologique du secteur industriel, le ministre a révélé que le nombre de tests de dépistage réalisés au niveau des secteurs du commerce et de l’industrie est égal au nombre de test effectués en dehors de ces secteurs d’activité, soulignant que la contamination au sein des usines et dix fois inférieure à la moyenne nationale.
Dans ce sens, il n’a pas manqué d’aborder la campagne sanitaire lancée en avril dernier, en collaboration avec le ministère du Travail et de l’Insertion professionnelle, pour veiller au respect des mesures sanitaires au sein des entreprises, mettant en exergue le suivi de près de 2.400 employés d’entreprises commerciales, industrielles et de centres d’appel.