Le 19 octobre 2018, la Cour international d’arbitrage de la Chambre internationale de Paris (CCI) a rendu à la suite d’une instance arbitrale intentée par Delattre Levivier Maroc à l’encontre d’une multinationale, une sentence finale prévoyant le versement de 74 MDH en faveur de DLM.
En effet, DLM avait sollicité cet arbitrage international le 5 septembre 2016 suite à des différends l’opposant à une multinationale dans le cadre de l’exécution d’un contrat de sous-traitance au Maroc.
Cette décision de la Cour vient lever le risque relatif à cette demande d’arbitrage qui pesait jusque-là sur le Groupe et permet une amélioration substantielle de sa trésorerie. « la sentence arbitrale est en notre faveur et nous nous en réjouissons. Nous espérions davantage de cet arbitrage au vu des enjeux actuels. Cependant, la décision conforte DLM dans ses droits et donne raison à notre action. La partie adverse ayant commencé ces derniers jours à régler sa créance, cela aura un impact positif sur la trésorerie et la relance des projets encore », précise Cecconello, Directeur général de la société.
Par ailleurs, la réserve comptable formulée par les commissaires aux comptes, toujours par rapport à cet arbitrage sera levée à la clôture de 2018, même si cette sentence aura des conséquences importantes sur les résultats 2018, aggravées par les impacts de la trésorerie induites par ce dossier au second semestre.
Les négociations sur un autre contrat important, objet de la seconde réserve formulée par les commissaires aux comptes est en cours. Elle devrait se clôturer en 2019.
Profit warning
DLM dispose d’un carnet de commandes important permettant une croissance du chiffre d’affaires de 10% comparativement à 2018, ainsi qu’un report de plus de 960 MDH sur les exercices à venir. La concentration des acteurs du marché ouvre des perspectives commerciales dans plusieurs secteurs comme le phosphate avec OCP, l’énergie et la distribution pétrolière.
Au niveau consolidé, des résultats négatifs en Côte d’Ivoire liés à une performance opérationnelle insuffisante impacteront défavorablement les résultats 2018.
Pour renforcer ses fonds propres, le Conseil d’administration a entamé des discussions pour ouvrir le capital à de nouveaux partenaires par l’intermédiaire de sa banque conseil.
Malgré cette année 2018 marquée d’ « éléments exceptionnels », le CA est « confiant sur la capacité de résultat du Groupe grâce aux actions stratégiques engagées vers le service et la maitrise des risques opérationnels ».