Gestion des ressources hydriques et investissements étaient au cœur des annonces Royales vendredi à l'occasion de l'ouverture du parlement.
Tout juste après avoir commencé son discours, le Roi s'est emparé du sujet brûlant du moment: Les ressources hydriques, leur rareté et leur gestion : " Au Maroc, la problématique de gestion des ressources en eau se pose avec d’autant plus d’acuité que le pays traverse actuellement la période de sécheresse la plus intense qu’il ait connue depuis plus de trois décennies. Face à cette épreuve, Nous implorons le Seigneur de gratifier notre pays de pluies bienfaisantes".
Afin de remédier à cet état de fait, le Roi évoque les solutions concrètes: "Nous avons adopté, dès le mois de février dernier, dans le cadre du Plan de lutte contre les effets de la sécheresse, des mesures d’anticipation visant à garantir la disponibilité de l’eau potable, à soutenir les agriculteurs, à préserver le bétail. Conscient que la sécheresse est un phénomène structurel dans notre pays, Nous avons toujours attaché une importance capitale à la problématique de l’eau, sous tous ses aspects. A cet égard, Nous avons consacré plusieurs séances de travail à l’examen de cette question : elles ont abouti à l’élaboration du Programme national prioritaire de l’Eau 2022-2027.....Indépendamment de la pluviométrie qui marquera les années à venir, Nous nous attachons à accélérer la réalisation de ce Programme dont les projets sont répartis à l’échelle de tout le Royaume."
550 Mds d'investissements d'ici 2026
Sur un second registre, celui de l'investissement, le Roi le qualifie de levier essentiel pour la relance de l’économie nationale et l’ancrage du Maroc dans les secteurs prometteurs. En effet, ces filières offrent des opportunités d’emploi aux jeunes et apportent des sources de financement aux différents programmes sociaux et de développement.
"A cet égard, Notre souhait est que la nouvelle Charte nationale de l’investissement donne une impulsion tangible à l’attractivité du Maroc pour les investissements privés, tant nationaux qu’étrangers. Aussi, il convient de lever les obstacles qui continuent d’entraver une relance effective de l’investissement national, sur tous les plans.
"Dans ce cadre, Nous préconisons, à nouveau, qu’une attention particulière soit portée aux investissements et aux initiatives des membres de la communauté marocaine résidant à l’étranger", a indiqué le souverain. Pour atteindre les objectifs souhaités, Nous avons exhorté le gouvernement, en partenariat avec les secteurs privé et bancaire, à traduire leurs engagements respectifs dans un «Pacte National pour l’Investissement». Ce dispositif vise à mobiliser 550 milliards de dirhams d’investissements et à créer 500 mille emplois, au cours de la période 2022-2026.
Pour le Souverain, le secteur bancaire et financier national se doit de soutenir et financer la nouvelle génération d’entrepreneurs et d’investisseurs, notamment les jeunes ainsi que les petites et moyennes entreprises.
L’investissement étant l’affaire de toutes les institutions et de tous les acteurs du secteur privé, Nous soulignons que chacun doit rester mobilisé et afficher une attitude responsable à l’effet de promouvoir ce secteur vital pour l’essor de notre pays.
L’objectif stratégique recherché est que le secteur privé occupe la place qui lui échoit dans le domaine de l’investissement, celle d’une force motrice effective de l’économie nationale, a indiqué le Souverain.