Cette contraction est le résultat en particulier de la baisse de 7,3% de la valeur ajoutée du secteur agricole et de 5,5% de celle des activités non agricoles, explique le HCP dans une note d'information relative aux comptes nationaux du quatrième trimestre de l'année 2020.
"En attendant l'arrêté des comptes annuels provisoires en juin prochain, l'année 2020, avec cette évolution de l'économie nationale au quatrième trimestre, devrait se terminer avec une récession de l'ordre de 7,1% de la croissance économique nationale, en baisse de 0,1 point par rapport à la prévision publiée par le HCP en Janvier 2021", souligne la même source.
Au T4-2020, la valeur ajoutée du secteur primaire en volume a enregistré une baisse de 6,8%, au lieu d'une diminution de 5,2% réalisée durant la même période en 2019.
Ce résultat est attribuable à la baisse de l'activité de l'agriculture de 7,3% au lieu d'une baisse de 5,6% une année auparavant et à une augmentation de celle de la pêche de 0,3% au lieu d'une baisse de 0,1%.
De son côté, la valeur ajoutée du secteur secondaire, en volume, a connu un repli de 1,6% au T4-2020, au lieu d'une hausse de 2,9% le même trimestre de l'année précédente.
A l'exception de l'industrie d'extraction qui a affiché une croissance positive de 8,9% au lieu de 3%, les autres branches secondaires ont dégagé des croissances négatives.
Ainsi, la construction affiche une contraction de 6,7% au lieu de +2%, les industries de transformation -1,6% après une croissance de 3% et l'électricité et eau -0,7% au lieu de +3,4% une année auparavant.
S'agissant de la valeur ajoutée du secteur tertiaire, en volume, elle s’est, pour sa part, contractée de 7,5% au quatrième trimestre 2020, après avoir enregistré un accroissement de 3,9% le même trimestre de l’année précédente.
Cette forte baisse a résulté de l'effet conjugué du repli des valeurs ajoutées des hôtels et restaurants de 57,1% au lieu d'une hausse de 3,3%, des transports de 18,6%, au lieu d'une progression de 6,1%, du commerce de 8,2% après une hausse de 2%, des services rendus aux ménages et aux entreprises de 7,1% contre + 3,6% et des services rendus par l'Administration publique générale et la sécurité sociale de 1,2% au lieu d'une augmentation de 5,7%.
Elle résulte également de et de la hausse de celles des services financiers et assurances de 2,8% au lieu de 4,6%, des services de l’éducation, de la santé et de l'action sociale de 0,1% au lieu de 3,4% et des postes et télécommunications de 0,1 au lieu de 0,7%.