Les craintes de hausse des taux des crédits immobiliers semblent pour le moment écartées, relève la baromètre de Afdal.ma pour le mois de juin. En revanche, les avances exigées par les banques sont plus importantes, particulièrement pour les primo-accédants.
Les taux des crédits immobiliers n’ont pas cessé de baisser depuis le dernier trimestre de 2021 et les derniers barèmes ne laissent pas présager un changement de tendance, à en croire Afdal.ma dans son dernier baromètre.
Les banques plus vigilantes
Néanmoins, il faut dire que les banques se montrent particulièrement vigilantes face aux emprunteurs et aux biens acquis. "Avec l’augmentation du coût de vie, les banques sont susceptibles de prendre désormais en compte l’impact de la situation actuelle sur le budget des acquéreurs", explique le spécialiste de l'accompagnement des acquéreurs. "C’est pour cela qu’on continue de remarquer la baisse de la quotité de financement, avec une variation de 2,00% du mois dernier, et de 3,70% du mois d’avant."
Ainsi, l’apport en fonds propres réalisé par les emprunteurs atteint en moyenne plus de 25% du prix d’acquisition selon les données communiquées par Afdal.ma.
Alors que les conditions d’octroi durcissent et que l’apport attendu augmente, les taux fixes de crédit immobilier maintiennent leur stabilité, la moyenne de ce mois-ci étant enregistrée à 4,10%, similaire au mois d’avril. Notons cependant que, en se basant sur les 458 Pré-accords de principe générés par Afdal.ma, et en termes de l’assurance décès Invalidité les taux enregistrent une baisse conséquente de 0,15%. En d’autres termes, "les marocains peuvent continuer à emprunter à des conditions très avantageuses, bénéficiant d’un taux TAEG inférieur à 4,9% en moyenne, mais doivent faire preuve d’un dossier sans faille et pouvoir justifier d’un apport élevé. Au bout du compte, les acheteurs les plus impactés seront les primo-accédants -Ils verront leur budget baisser".
Au-delà de ces points de vigilance, Afdal.ma affirme qu’il est tout de même important de noter que le marché immobilier reste résilient, et les taux bas encourageant l’octroi du crédit immobilier ont de grandes chances de se maintenir pour la deuxième moitié de 2022.
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