Dans un communiqué, le Fonds monétaire international commente la décision du Maroc "Cette décision aidera les autorités à limiter l'impact social et économique de la pandémie de COVID-19 et permettra au Maroc de maintenir un niveau adéquat de réserves officielles pour atténuer les pressions sur la balance des paiements".
Depuis 2012, le Maroc a bénéficié de quatre reconductions successives de la LPL. Cet instrument de précaution est conçu pour répondre aux besoins de liquidité des pays membres avec des fondamentaux économiques solides mais avec quelques vulnérabilités persistantes. Il offre un accès rapide aux ressources du Fonds en cas de chocs externes ou d'aggravation de l'environnement mondial.
C'est la première fois que les autorités utilisent les fonds disponibles au titre de laLPL pour faire face au choc sans précédent de la pandémie de COVID-19, y compris à la fois son impact national et les retombées d'une récession mondiale.
"Malgré une série de mesures prises par les autorités pour augmenter les dépenses de santé et soutenir les entreprises et les ménages, le Maroc devrait connaître une récession en 2020 en raison de baisses importantes des exportations, du tourisme et des envois de fonds et d'un gel temporaire de l'activité économique", annonce le FMI.
Alors que le déficit du compte courant s'élargira et que les entrées de capitaux devraient diminuer en 2020, le Maroc devrait maintenir un niveau adéquat de réserves en devises avec ce tirage.
"Le FMI restera étroitement engagé avec le Maroc pendant que les autorités s'attaquent à l'impact de la pandémie".
Rappelons que le tirage sur cette ligne de liquidité, annoncé hier dans un communiqué conjoint des Finances et de Bank Al-Maghrib, sera mis à la disposition de la banque centrale et affecté essentiellement au financement de la balance des paiements.
"Il n’impactera pas la dette publique, ce qui constitue une première dans nos transactions avec le FMI", indique-ton auprès des autorités monétaires du Royaume.