Devant l’urgence climatique et la pandémie du Covid-19, la finance verte figure parmi les leviers clefs pour une relance durable de l’économie et le renforcement de sa résilience, a indiqué Bank Al-Maghrib dans une déclaration individuelle de la banque centrale pour accélérer le verdissement du secteur financier à l’occasion de la COP26.
Les répercussions économiques, sociales et financières de la crise mondiale que nous traversons démontrent, avec acuité, la nécessité d’une action immédiate pour contrer les impacts du changement climatique, au vu de leur dimension planétaire, et qui vont inexorablement s’intensifier dans les années à venir. En tant que Banque Centrale, la préservation de la solidité du secteur bancaire face aux risques climatiques, la promotion d’une finance verte et le soutien à la transition vers une économie net-zéro carbone s’inscrivent pleinement dans le cadre de nos missions fondamentales de régulation prudentielle et de contribution à la stabilité financière et à l’inclusion financière.
Au plan stratégique et de gouvernance, une feuille de route pour l’alignement du système financier sur les objectifs du développement durable et visant à soutenir la réalisation de l’accord de Paris, pilotée par Bank Al-Maghrib, a été adoptée en 2016, en marge de la COP22 organisée à Marrakech. Dans ce cadre, la Banque a adhéré aux réseaux internationaux du Network for Greening Financial Systems (NGFS), au Sustainable Banking Network (SBN) ainsi qu’au Groupe de Travail sur la Finance Verte Inclusive (AFI) relevant de l’Alliance pour l’Inclusion Financière.
Elle a également affirmé en juin 2019, son soutien aux principes de transparence sur les risques financiers liés au climat édicté par la Task force sur la transparence des risques financiers liés au climat (TCFD) relevant du Financial Stability Board (FSB). Elle a aussi édicté en 2021, au plan réglementaire, une directive appelant les établissements de crédit à prendre en considération les enjeux climatiques dans leurs activités et se doter de dispositifs visant à mesurer et atténuer leurs expositions aux risques climatiques. La Banque œuvre également, avec l’appui de la Banque Mondiale, à évaluer, à l’échelle sectorielle, les risques climatiques sectoriels encourus par le système bancaire marocain. La Banque fait partie des banques centrales qui adoptent des pratiques d’investissement durable et responsable en inscrivant formellement la considération de durabilité dans sa politique d’investissement des réserves de change depuis 2020 et en réalisant des investissements « à impact » à travers l’acquisition des obligations labellisés vertes, sociales et durables au sein de son portefeuille de gestion des réserves depuis 2015.
A ce titre, la Banque compte, dans les années à venir, mener un ensemble d’actions, en cohérence avec les travaux engagés par NGFS, et dans le cadre d’une nouvelle feuille de route du système financier à adopter avec les parties prenantes concernées, notamment :