Les placements effectués par les régimes de retraite en 2016 se sont élevés à 280 milliards de dirhams, affichant un taux d’évolution de 3,1% par rapport à 2015. C'est ce qu'indique le dernier rapport sur la stabilité financière.
En dehors des dépôts de la branche long terme de la sécurité sociale, effectués essentiellement auprès de la CDG, la structure des placements des trois autres régimes2, est restée stable par rapport à 2015. Ainsi, la poche obligataire a représenté en 2016 une part de 72,3% (dont 62,9% en BDT) du total des placements contre 26,5% pour la poche actions. Les placements de la CIMR se caractérisent par la prépondérance des placements en actions et parts sociales avec un taux de 54,3%, alors qu’ils ne représentent que 27,5% et 10,9% respectivement pour le RCAR et le RPC-CMR.
Source : ACAPS / Rapport stabilité financière.
Lire aussi : Asssurances : Explosion des rachats en 2016 et surexposition des compagnies au marché actions
Réserves : La CIMR toujours dans une situation confortable
Les réserves de la CIMR devraient rester positives tout au long de la période de projection. Celles des régimes obligatoires s’épuiseront à des horizons différents. L’horizon d’épuisement des réserves de la CNSS a été revu d’une année par rapport à 2015, soit 2044 au lieu de 2043. Les réserves du RPC-CMR s’épuiseront en 2027, en amélioration de cinq années suite à sa réforme paramétrique intervenue en 2016, alors que celles du RCAR s’épuiseront en 2038.
Source : ACAPS/ Rapport stabilité financière.
Le solde global du RCAR et celui de la CNSS devraient se maintenir positifs jusqu’en 2020 pour le premier et 2027 pour le second. Pour le RPC-CMR, et malgré le changement de ses paramètres, le régime est entré en déficit technique structurel à partir de 2014.
Le fonds de péréquation du RCAR, qui matérialise la composante « répartition » du régime, s’est épuisé en 2016. Il convient de noter à cet égard que le décret n° 2-77-551 fixant les modalités d’application du régime général du RCAR prévoit dans ce cas, l’augmentation du taux de cotisation (part patronale) après accord préalable du Ministre de l’Economie et des Finances.