Les financières reprendront leurs provisions
Engagées auprès de La Samir par de la dette classique ou privée, les valeurs bancaires devront nettement profiter d'une reprise de l'activité du raffineur. Toutes les banques disent avoir complètement provisionné leur exposition sur Samir et un redémarrage de l'usine, signifiera un grand espoir pour les banquiers de récupérer leurs créances. Cela passera sans doute par des rééchelonnements de dettes, voire même des abondons pour faciliter la reprise de l'activité. Mais une chose est sûre, des reprises sur provisions seront enregistrées. N'étant pas exposées de la même manière, certaines banques en profiteront plus que d'autres. C'est le cas de la BCP qui devrait récupérer, en cas de dénouement favorable du dossier, jusqu'à un semestre de résultats. Autant dire que les investisseurs et le management ont les yeux qui brillent lorsqu'ils pensent à cette hypothèse.
Les compagnies d'assurances devront également profiter de ces reprises. Certaines sont engagées dans de la dette privée, quand d'autres le sont directement dans le capital. Là aussi, toutes les compagnies ont provisionné leur créances et participations et des reprises devraient doper leurs revenus. Atlanta ou encore Wafa Assurance, seraient les premières à profiter de ce dénouement potentiel. Atlanta en profitera beaucoup plus.
Marsa Maroc : Une décote quasi automatique
Rappelons-le encore une fois. Dans sa valorisation initiale de Marsa Maroc, l'Etat "a offert" au marché l'hypothèse d'une reprise de l'activité de La Samir. Le business plan de l'opérateur ne prend pas en compte cette possibilité. Une reprise de l'activité de La Samir devrait donc directement se répercuter sur le niveau d'activité de Marsa Maroc. Une autoroute de revenus verrait le jour pour l'opérateur portuaire.
Selon nos confrères de Medias24, l'ordonnance de cession de la Samir est prévue pour lundi 22 mai. A suivre !