BMCI voulait rembourser par anticipation 750 MDH de dettes émises en 2012 après avoir obtenu l'autorisation de Bank Al-Maghrib. Mais, en face, les Asset Managers avaient exprimé une forte opposition à ce remboursement par anticipation, jugeant insuffisante l'offre de la banque, comme nous le rapportions fin octobre sur Boursenews. BMCI vient de renoncer officiellement à ce remboursement anticipé.
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Le remboursement de cette dette subordonnée était prévu in fine, en 2022. Mais BMCI a fait jouer une clause qui lui permet le remboursement anticipé dès cette année. La banque a proposé aux porteurs de ces titres de percevoir les intérêts dus ainsi que le remboursement des obligations le 22 novembre 2017. Mais, selon des informations Boursenews, les gérants avaient déploré des conditions de remboursement désavantageuses. La note d'informations qui accompagnait l'émission obligataire en 2012 ne précisait pas les conditions à appliquer dans ce cas de figure. Un vide que la banque a voulu mettre à profit.
Dans un communiqué publié ce Weekend, la banque dit "constater que toutes les conditions ne sont pas réunies pour pouvoir réaliser cette opération". En conséquence, "le Conseil de Surveillance réuni le 9 novembre 2017, a décidé de ne pas procéder au remboursement anticipé de cette dette subordonnée le 22 novembre courant, et ce après avoir avisé les autorités compétentes".
La banque aurait donc décidé d'arrondir les angles avec les gérants de portefeuilles. Certains menaçaient même de boycotter les prochaines opérations de haut de bilan de la banque, dont une est d'ailleurs en cours de placement.
Le remboursement de l'emprunt obligataire devrait donc se poursuivre dans ses conditions normales avec une échéance à 2022 et un remboursement in fine, en témoigne d'ailleurs le communiqué de la banque : "La BMCI rappelle que les dispositions de la note d’information relative à son emprunt obligataire subordonné restent applicables".