"il est trop tôt pour évaluer les impacts". La crise sanitaire induite par le Covid-19, de par son ampleur et ses conséquences inédites, est venue se greffer à un contexte international déjà chargé d'incertitudes, a indiqué le ministre de l'Economie et des Finances, Mohamed Benchaâboun, dans une interview au quotidien "l’Economiste".
Pour le ministre, il s'agit de la plus grave crise que l'humanité ait connue depuis la Seconde Guerre mondiale.
Interrogé sur les estimations de l'impact de cette crise sur les secteurs exposés comme notamment le tourisme et l'export, Benchaâboun a souligné que toute tentative d'estimation des impacts ne pourrait être qu’approximative. Cela dépendrait de plusieurs paramètres, dont notamment la durée de la crise et son ampleur, l'efficience des mesures déployées pour y faire face ainsi que de la capacité des Etats à gérer la phase post-Covid-19.
S’exprimant sur la dégradation de la balance de paiement du Royaume, le ministre a rappelé que les réserves de change du Maroc couvrent 5 mois et demi d’importations. Et pour faire face à la dégradation de la balance des paiements, le Maroc bénéficie, Selon lui, du soutien de nos bailleurs de fonds aussi bien bilatéraux que multilatéraux. A cela s’ajoutent les autres possibilités que nous pouvons exploiter tels que le recours au marché financier international ou à la facilité qui nous est offerte par le FMI au titre de la ligne de précaution et de liquidité.
Et d’ajouter que des économies de devises non négligeables sont à relever au niveau des produits énergétiques après leur baisse sur les marchés internationaux.