Si l'on devait résumer l'année 2019 du groupe BCP, on évoquerait 3 points : une bonne collecte sur le plan national, des performances élevées pour les activités de marché et des filiales qui gagnent en croissance, avec notamment l'arrivée de 3 nouvelles banques subsahariennes dans le giron : BPCE (Cameroun, Madagascar, Congo). Ces trois banques ont contribué aux résultats de la BCP au quatrième trimestre.
Pour accompagner son développement, le groupe a fait preuve d'ingénierie financière durant l'exercice écoulé. Il a en effet lancé un fonds de titrisation dédié à l’acquisition de crédits à la consommation détenus par la BCP et les BPR pour une valeur de 2.2 milliards de dirhams.
L'opération, structurée par Maghreb Titrisation, a pour objectif la diversification des moyens de financement du groupe et l’optimisation des ses fonds propres.
En termes d'ingénierie financière, la banque au cheval a également obtenu en 2019 l’agrément de l'autorité de marché pour la création de la société de gestion des OPCI «Africa Stone Management ».
Le groupe a également renforcé directement ses fonds propres avec des augmentations de capital de 2 Mds de dirhams pour les salariés et 2,7 Mds de dirhams pour les BPR.
Ces différents renforcements permettent au groupe de prétendre à une croissance de sa rentabilité sans besoin de fonds propres additionnels. A horizon 2026, plusieurs objectifs stratégiques ont été verrouillés par le top management pour renforcer le leadrship technologique, remporter la baille des modèles alternatifs, déployer un modèle opérationnel performant et ancrer localement ou encore mettre en place un pilotage groupe robuste.
Les émetteurs étant contraints d'annuler leurs conférences de résultats, surtout quand ils ont l'habitude d'accueillir un grand nombre d'analystes et de journalistes, il faudra attendre les prochains rendez-vous de l'agenda financier pour voir le groupe s'exprimer plus en détail sur ses objectifs et les impacts du Covid-19 sur l'activité.
A.H