*Un mouvement baissier brutal et inexpliqué a démarré sur les actions Alliances qui perd près de 18% en 2 séances.
*Les petits porteurs en manque d'informations paniquent
Mais que se passe-t-il sur Alliances ? Aucune mauvaise nouvelle sur l'entreprise ou sur son secteur ne justifie cette déconfiture, d'autant plus que les cours des autres entreprises de l'immobilier se comportent normalement. Alliances a en effet perdu près de 18% en deux séances dans une volatilité extrême, laissant les petits épargnants dans le flou total. Le mode opératoire inquiète à son tour car en plus de la force de frappe du vendeur, qui a démontré qu'il disposait d'un grand portefeuille titres, il montre aussi une certaine agressivité, comme pressé par un calendrier.
il n'en fallait pas davantage aux particuliers pour crier au loup. Le mot est d'ailleurs lâché sans réserve pas beaucoup : Il s'agit d'une manipulation de cours. Mais d'un point de vue légal, n'en déplaise aux petits porteurs, l'utilisation de ce terme pour qualifier un mouvement de prix sur les marchés n'est pas évidente. En effet, la loi marocaine considère la manipulation de cours comme délit potentiellement pénal et pour conclure à ce délit, une procédure éclatée doit être conduite. Elle démarre chez l'AMMC pour se terminer au tribunal. Il faut tout d'abord que l'Autorité juge qu'il est nécessaire de s'interesser à ce qui se passe sur l'action en estimant qu'il y a peut-être un comportement anormal. Un dossier est ensuite ouvert où les parties prenantes sont écoutées, les transactions analysées dans leur contexte etc... Si le régulateur juge que son dossier est consistant, il peut dès lors le transmettre à la justice pour instruction. Et ce n'est qu'à ce moment-là que le juge peut se prononcer sur une éventuelle manipulation de cours. Les enquêtes ne sont jamais rendues publiques avant leur terme et le temps de la justice est trés différent de celui des marchés. Chez les professionnels de la gestion d'actifs, et bien que beaucoup ne comprennent pas les causes du mouvement (ou ne s'y intéressent pas), l'on adopte une approche plus réservée, estimant qu'en absence de preuves il ne faut pas se prononcer. Un OPCVM en dépassement de ces ratios prudentiels peut par exemple provoquer un tel mouvement.
Quant aux causes de ce trou d'air, là aussi les rumeurs vont bon train. Mais aucune n'est relative aux fondamentaux de l'entreprise Alliances.
Les petits porteurs déboussolés demandent des explications et souhaitent pour beaucoup que l'entreprise communique pour rassurer. Certains disent vouloir saisir l'AMMC pour avoir plus d'explications.