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        Le groupe Akdital a officialisé la signature de partenariats d’envergure au Royaume d’Arabie saoudite. Ces projets visent la création et l’exploitation d’un réseau d’hôpitaux pluridisciplinaires, en collaboration avec des partenaires saoudiens de premier plan. À l’horizon 2030, une enveloppe global de 5,3 milliards de riyals saoudiens (environ 1,4 milliard de dollars américains) sera mobilisé dans le cadre de ce projet (2025-2030) pour soutenir les différentes opérations menées par Akdital et ses partenaires financiers. C’est dans le cadre du Global Health Exhibition, l’un des plus grands salons mondiaux du secteur, qu’Akdital a présenté ce plan de développement. L’entreprise marocaine y figurait parmi les groupes internationaux mis à l’honneur lors de la cérémonie d’ouverture — un signe fort de reconnaissance de la part des autorités saoudiennes, alors que le groupe est en train d’y lancer ses premiers investissements.

« Akdital a été bien accueilli par le ministère de l’Investissement et le ministère de la Santé», souligne Ilyas El Harti, directeur général délégué du groupe, en visioconférence mercredi matin avec la presse depuis Riyad. « C’est une fierté pour nous de voir notre modèle hospitalier reconnu également en dehors de nos frontières. C’est un signal institutionnel fort sur le rayonnement du Maroc dans la région. »

Selon El Harti, ceci est dû à la volonté saoudienne d’attirer des investisseurs étrangers dans les services de santé, un secteur en pleine mutation. Les autorités encouragent désormais l’implantation de sièges régionaux sur leur sol, à travers des incitations fiscales, financières et réglementaires.

« Akdital a choisi d’en profiter pleinement en y implantant son siège régional pour desservir toute la région. Rattachée à Akdital Maroc, cette sous-holding chapeautera les projets en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis, où deux chantiers sont déjà en cours. »

« Riyad est un choix stratégique », explique El Harti. « C’est un marché de 35 millions d’habitants appelé à dépasser les 50 millions d’ici 2035, avec un besoin croissant d’infrastructures de santé. »

Le groupe ambitionne d’y déployer jusqu’à 1 000 lits à travers plusieurs établissements, dont un premier hôpital opérationnel dès 2026 — le Dr Abdulrahman Al-Mishari Hospital, repris par Akdital. Un second projet « greenfield » est déjà en développement.

Un modèle marocain exporté

Akdital compte répliquer le modèle intégré qui a fait son succès au Maroc : une séparation entre les actifs immobiliers et fonciers d’une part (portés par des partenaires saoudiens), et les investissements médicaux et d’exploitation d’autre part (financés conjointement par Akdital et ses investisseurs).

Le plan d’investissement annoncé mardi s’élève à 5,3 milliards de riyals saoudiens (1,4 milliard USD), répartis comme suit :

- 25 % pour les projets immobiliers ;

- 60 % pour les dépenses d’exploitation jusqu’en 2030 ;

- 15 % pour les équipements médicaux et l’aménagement, financés directement par Akdital et ses partenaires.

Akdital devrait financer sa quote-part à travers de la dette obligataire en cours d'émission pour 1,2 Md de dirhams.

Le groupe entend se positionner sur le segment “mid to high”, encore peu servi dans les pays du Golfe. Ce choix repose sur une analyse fine du marché saoudien, où l’offre haut de gamme est saturée tandis que la classe moyenne assurée dispose de peu d’alternatives de qualité.

Des synergies entre le Maroc et le Golfe

L’expansion d’Akdital au Moyen-Orient ouvre également la voie à une circulation des compétences et des savoir-faire entre le Maroc et la région. Le groupe prévoit de s’appuyer principalement sur des ressources locales — médecins, paramédicaux et cadres administratifs — tout en favorisant des échanges de personnel et de formation entre les deux zones.

L’objectif est double : partager l’expertise marocaine en gestion hospitalière et importer des innovations technologiques issues des écosystèmes du Golfe, notamment en matière de digitalisation du parcours patient.

Une feuille de route maîtrisée

Côté chiffres, le groupe souhaite d’abord stabiliser le modèle avant de communiquer de nouvelles guidances au marché, les activités dans le golfe étant mieux rémunératrices en termes de marges. Mais la feuille de route d’expansion, bien qu’en légère avance sur le calendrier initial, reste inchangée, notamment au Maroc où le groupe a dépassé les 4 000 lits et vise désormais 6 000 lits à l’horizon 2025.