L’Association Nationale des Cliniques Privées (ANCP) a réagi, dans une lettre ouverte adressée au ministre de la Santé et de la Protection sociale, Amine Tehraoui, à la suite de ses déclarations évoquant la suspension des « subventions accordées aux cliniques privées ».
L’ANCP affirme avoir accueilli ces propos avec « étonnement », soulignant qu’à sa connaissance, aucune clinique privée membre de l’association n’a jamais bénéficié de subventions publiques, ni pour son fonctionnement, ni pour ses équipements. L’association précise regrouper la grande majorité des établissements privés de santé du Royaume, conférant à sa position « une représentativité nationale ».
Les cliniques privées demandent au ministre de préciser les textes de loi ou dispositifs réglementaires visés et d’en publier la liste complète, « afin d’assurer une transparence totale vis-à-vis de nos concitoyens ». Elles appellent également à rendre publics les noms d’éventuels bénéficiaires et les montants concernés, afin « d’éviter toute confusion » et de garantir « une information exacte » auprès du public.
L’association met en garde contre le risque de « confusion dans l’opinion » qu’une telle déclaration pourrait provoquer, estimant qu’elle donne une image erronée d’un secteur qui contribue, depuis des décennies, à la mission de santé publique aux côtés du système étatique.
Les cliniques rappellent qu’elles accueillent chaque année des milliers de patients qui choisissent librement d’y recevoir leurs soins, participant ainsi « activement au développement du système de santé national ».
Enfin, l’ANCP réitère sa volonté de maintenir un dialogue « sincère et constructif » avec le ministère afin de renforcer la complémentarité entre le secteur public et le privé, et d’éviter à l’avenir « tout malentendu ».