Au 27 Avril 2023, La campagne agricole 2021/22 a enregistré un cumul pluviométrique de 207 mm, soit une baisse de -36% par rapport à une année normale (322mm) mais une hausse de 13% par rapport à la campagne précédente (184 mm) à la même date.
Le début de la campagne a été caractérisée par des conditions climatiques défavorables avec un retard des premières pluies et un déficit hydrique notable et une répartition spatiotemporelle inadéquate, en particulier depuis le mois de septembre jusqu’à la 1ère décade du mois de novembre 2022 et ayant retardé l’installation des cultures d’automne et impacté négativement l’état des parcours. Les pluies ont été concentrées sur la période de la deuxième décade de novembre 2022 à fin février 2023 avec de faibles précipitations en mars et début avril sur certaines régions.
La campagne actuelle se caractérise également par des températures instables, avec des minima bas en février et mars et au-dessus des niveaux de la campagne précédente à partir du mois d’avril.
Le taux de remplissage des barrages au 27 Avril est de 33%, contre 31% à la même période de la campagne précédente. La retenue totale nationale à usage agricole a atteint près de 4,48 Milliards de m3 contre 4,26 milliards la campagne précédente à la même période. En dehors des régions du Gharb et du Loukkos où l’irrigation continue normalement, les autres grands périmètres ont subi les restrictions voire l’arrêt de l’irrigation. En effet, de grands barrages affichent de faibles taux de remplissage notamment dans les régions du Haouz et Tadla.
La campagne agricole s’inscrit par ailleurs dans une séquence climatique de 5 années difficiles marquées par la succession des années sèches (4 sur les 5 dernières années).
La Production prévisionnelle des Céréales principales est de 55,1 Mqx, soit
une hausse de 62% par rapport à la campagne précédente
La production prévisionnelle des trois céréales principales au titre de la campagne agricole 2022/23 est estimée à près de 55,1 Millions de quintaux contre 34,0 Millions de quintaux en 2021/22.
Il s’agit d’une hausse considérable de l’ordre de 62% par rapport à la campagne précédente.
Cette production est issue d’une superficie semée en céréales principales de 3,67 Millions d’Hectares contre 3,57 Millions Hectares en 2021/22, soit une hausse de 2,8%.
Par espèce, cette production est répartie comme suit : Blé tendre (29,8 Millions de quintaux), le blé dur (11,8 Millions de quintaux) et l’orge (13,5 Millions de quintaux).
Quatre régions participent à hauteur de 82,9% de la production nationale, notamment, Fès-Meknès (27,1%), Rabat-Salé-Kénitra (26,5%), Grand Casablanca-Settat (16,9%) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (12,4%).
La production prévisionnelle des principales espèces arboricole est en hausse, après avoir connu une baisse remarquable, en 2022, sous l’effet des conditions climatiques défavorables
Les conditions favorables relativement meilleures de celles ayant prévalu en 2022 ont permis une bonne floraison annonçant un retour prévisible à la normale des production agrumicoles et oléicoles. Les conditions climatiques exceptionnellement favorables dans au sud de l’Atlas annoncent également une campagne dattier en hausse par rapport à l’année dernière.
La production maraichère du printemps a permis un redressement du marché des principaux légumes à savoir la tomate, l’oignon et la pomme de terre
La production primeurs en cours a permis d’approvisionner le marché national et de couvrir les besoins et de répondre à l’export. Les efforts conjoints des professionnels et du Ministère a permis de réguler le marché des tomates tout en poursuivant les exportations. Les basses températures de février et mars ont perturbé les récoltes et induit des hausses des prix par période.
A l’exception de la pomme de terre, les prix des oignons verts et des tomates sont en baisse et se situent à des niveaux normaux. Quant à l’installation des cultures maraichères de printemps, le programme se déroule normalement. Il est à noter que l’inflation qui a rattrapé le secteur agricole a beaucoup impacté les coûts de production avec une hausse notable des intrants agricoles particulièrement ceux importés tels que les engrais azotés et les produits phytosanitaires.
Après une succession d’années sèches, la campagne 22/23 se caractérise par un couvert végétal correct des parcours particulièrement dans le sud, Timahdit et les zones de montagne
Le secteur de l’élevage s’est nettement amélioré par rapport à 2022 suite à l’amélioration des conditions climatiques et la mise en œuvre du programme de réduction de l’impact du déficit pluviométrique lancé en mars 2022sur instructions de Sa Majesté Le Roi Que Dieu L’assiste. Ce programme porte sur la distribution de l’orge subventionnée et d’aliments composés subventionnés au profit des éleveurs, ainsi que l’appui à l’abreuvement du cheptel à travers l’aménagement et l’équipements de points d’eau.
De plus les mesures prises en matière de suspension des droits de douane et de la TVA ont permis de contenir l’augmentation des prix des viandes. Aussi, le secteur laitier a connu un net redressement pour enclencher son retour à l’équilibre.
Préparatifs de Aid Al Adha
L’identification du cheptel ovins et caprins destiné au sacrifice à l’occasion de la fête Aid Al Adha a atteint 2,25 millions de tête actuellement soit 33% de l’objectif de l’effectif destiné à cette occasion. Le nombre d’unités potentielles d’engraissement et de préparation des ovins et des caprins pour l’Aid est d’environ 214 000 unités. La situation sanitaire du cheptel est satisfaisante. Un suivi sanitaire régulier est assuré par les services de l’ONSSA et des vétérinaires privés mandatés par l’ONSSA.