La pression sur les revenus des ménages en raison de l’inflation et la hausse des taux d’intérêts pourraient peser sur l’immobilier et limiter les transactions, indique CDG Capital Insight .
Après une saison 2021 globalement positive portée par le rebond post covid et d’incitations fiscales, le secteur immobilier pourrait faire face à l’avenir à des vents contraires.
"La guerre en Ukraine et les niveaux élevés d'inflation, conjugués avec le redressement des taux d'intérêt et le ralentissement économique, ont créé d'énormes défis pour le secteur immobilier au Maroc", affirment les analystes de la filiale de CDG Capital.Le secteur est en outre confronté à des problèmes de chaîne d’approvisionnement, à une augmentation des coûts de constructions et à des coûts de financement plus élevés.
Des fondamentaux en détérioration:
Le rapport entre l'offre et la demande dans l'immobilier pourrait se détériorer davantage, prévoient les analystes du bureau de recherche. Selon eux, le niveau des coûts de construction et de financement, nettement plus élevés, pourrait freiner la construction de logements. En parallèle, les ménages souffrent de la forte inflation et notamment du niveau élevé des prix de l'énergie qui pèsent sur le pouvoir d'achat.
Les prix de l'énergie exercent également une pression sur les industries, ce qui pourrait alors comprimer le marché du travail et par ricochet les revenus des ménages.
Cette pression sur les revenus des ménages en raison de l’inflation (en l’absence d’une hausse des salaires) ainsi qu’un contexte de taux d’intérêts haussier pourraient éventuellement limiter les transactions immobilières.