Une première depuis plus de 15 ans : un Marocain a été porté à la présidence du groupe BMCI.
Le Conseil de surveillance de la BMCI, réuni le 3 février sous la présidence de Jouad Hamri, a nommé Hicham Seffa au poste de président du Directoire de la banque en remplacement de Philippe Dumel, appelé à occuper de nouvelles fonctions au sein du Groupe BNP Paribas, a indiqué un communiqué de la banque diffusé ce lundi 06 février.
Le Conseil a salué la qualité du travail accompli par Philippe Dumel durant son mandat, «car c’est sous son impulsion qu’un ambitieux plan stratégique à horizon 2024 a été lancé, visant à achever le remplacement du système d’information, accélérer la digitalisation et impulser un nouveau cycle de développement».
Le Conseil a également noté avec satisfaction le développement des activités de la BMCI lors de la dernière année, consolidant ainsi sa position dans le paysage financier marocain.
Hicham Seffa, précédemment Directeur général de la BMCI depuis l’été 2022 après le départ de Rachid Marrakchi à la retraite, occupera ses fonctions de président du Directoire à compter du 1er mars 2023.
Un président du Directoire marocain sera, selon nos estimations, une première au sein de la banque en plus de 15 ans. Et ce, depuis le regretté Mustapha Faris, emblématique PDG de la banque et qui nous a quittés il y a quelques jours.
Avant de rejoindre la BMCI il y a 5 mois, Seffa était patron de la filiale égyptienne du groupe Attijariwafa bank. Il a également dirigé la filiale tunisienne. Plus tôt dans sa carrière, il a occupé des fonctions importantes au sein du siège au Maroc et était chargé de mission auprès du président.
Son recrutement par la BMCI en tant que DG l’été dernier était suffisant pour éveiller les soupçons et réveiller une nouvelle fois une rumeur vieille de plusieurs années concernant un éventuel rapprochement entre Attijariwafa bank et la filiale de la BNP et que les deux parties ont toujours sèchement démenti.
Maintenant qu’il en est le président, cela devrait une nouvelle fois donner du grain à moudre aux spéculateurs, surtout que le paysage bancaire vient de connaître un bouleversement avec le changement d’actionnariat de Crédit du Maroc.