Ce mardi, l'action de CMT a chuté de 10%, suite aux menaces de grève émises par des mineurs en réaction aux récentes turbulences au sein de l'entreprise.
Un communiqué émanant des salariés affiliés à l'UMT et à l'UGTM annonce une potentielle grève d'avertissement. Ils projettent également de bloquer toute exportation de plomb et de zinc à l'étranger. Les grévistes demandent la réintégration du directeur général délégué et sollicitent l'intervention des autorités compétentes pour une résolution du dossier.
Dans une réponse aux syndicats, dont nous avons obtenu copie, la société rassure les salariés sur sa capacité à poursuivre ses activités normalement malgré la saisie conservatoire sur le fonds de commerce. Elle précise au personnel que le directeur général délégué en question a choisi de quitter l'entreprise de lui-même.
"Même si la société l'avait licencié, cela ne constituerait pas un motif de grève, d'autant plus que les intérêts du personnel et ses avantages ne sont pas affectés", nous dit-on en interne.
Rappelons que la Compagnie Minière Touissit est confrontée à des accusations de l’Office des Changes pour des infractions relatives à des opérations datant de 2012 à 2022. Une amende de 376 millions de dirhams (MDH) est exigée par le régulateur des changes, tandis que la Douane a procédé à une saisie conservatoire sur le fonds de commerce de l'entreprise.
Interpellé sur cette potentielle grève, le management nous indique que le personnel a marqué un arret de 30 minutes hier le 25 décembre et que l'activité est normale depuis.