Le Maroc s’est clairement démarqué lors de la dernière édition du Forum Chine-Afrique (FOCAC), qui s’est tenu à Johannesburg du 3 au 5 décembre 2015, se voulant désormais comme un acteur incontournable dans l’amorcement d’un partenariat win-win entre la Chine et l’Afrique. Le Royaume dispose de potentiels incontestables : fort de sa position géographique, de ses avancées politiques et économiques mondialement reconnues et de son ancrage africain, il dispose de tous les ingrédients réunis afin d’entretenir de fortes relations politiques, économiques et culturelles avec l’Empire du Milieu d’une part, et avec l’Afrique, d’autre part.
Ainsi, le sommet du forum de coopération sino-africain a fait ressortir que la Chine considère le Maroc comme un acteur très important sur la scène africaine, voyant en lui une porte d’entrée sur le continent. D’ailleurs, le sommet a même été organisé sous le thème «l’Afrique et la Chine avancent ensemble : une coopération gagnant-gagnant pour le développement commun». C’est en ce sens que le Chef du gouvernement marocain, Abdelilah Benkirane a notifié que le sommet de Johannesburg marquera le point de départ d’une nouvelle étape du processus de consolidation des relations entre le Maroc et la Chine.
Si Dominique de Villepin, ancien premier ministre français, lors du sommet, affirmait que « Aujourd’hui, le savoir-faire chinois peut être un véritable tournant pour le développement africain », le ministre marocain de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie Numérique, Moulay Hafid Elalamy a annoncé, il y a deux jours, que «le Maroc est en position pour accueillir des investissements chinois». Le ministre souligne, à cet effet, que le potentiel d’emplois chinois délocalisable serait en mesure d’atteindre 85 millions, dont près de 10% pourrait revenir à l’Afrique. Dans un entretien publié par « Jeune Afrique », il a aussi précisé que « l’objectif aujourd’hui pour le Maroc est d’activer tous les leviers identifiés pour capter le plein potentiel d’investissement et maximiser les créations d’emplois ».