Vendredi 31 Decembre 2021

La Bourse de Casablanca enregistre des performances exceptionnelles en 2021

Analyse du Marché Boursier Marocain
  • La Bourse de Casablanca termine l'année 2021 sur une hausse de 18,35% après une contre-performance de -7,27% en 2020. 
  • Pas moins de 30 OPCVM ont battu l'indice Masi avec des performances qui ont atteint jusqu'à 33%. 
  • Il sera moins aisé de performer en 2022. 

 

La fin d'année appelle toutes sortes de bilan. Et sur le plan de l'épargne et des placements, celui de la Bourse est prolifique. Ce qui nous amène à nous intéresser dans un premier temps aux OPCVM gagnants de l’année 2021. Et plus précisément aux fonds actions qui se sont écartés positivement de leurs benchmarks pour aller chercher un surplus de performance par rapport au marché, ce fameux alpha. Par la suite, nous nous attellerons sur quelques performances individuelles des actions et celle du Masi.


Après la forte chute du marché actions en mars 2020 et le rebond tout aussi rapide qu'ont connu les indices depuis, de plus en plus d’épargnants ont souhaité revenir sur les actions. Pour ceux qui ont choisi de confier leur argent à un gestionnaire de fonds, le pari a été gagnant. En effet, les fonds actions ont enregistré, à fin novembre, un gain annualisé de 18,56%. Meilleure performance toutes catégories confondues.
 

Cette moyenne cache de grandes disparités entre les fonds. Au 24 décembre, sur les 104 fonds actions répertoriés, 66 ont battu l’indice MASI cette année. Mieux encore, pas moins de 30 OPCVM ont signé des performances supérieures à 20% (et allant jusqu’à 33%), selon les données publiques de l’ASFIM, Association qui regroupe les professionnels de la gestion d'actifs au Maroc. 
 

Ainsi, placer son épargne en actions à travers des OPCVM a été, une fois encore, une décision judicieuse pour l'épargnant. D’ailleurs, en 2020, la baisse enregistrée sur les OPCVM actions a été moins marquée que celle du Masi (-4,42% en moyenne vs -7,27% pour le MASI).

 
yesnoTops & flops
Les performances extrêmes de cette année concernent aussi bien des petits que de moyens dossiers. En tête des variations, on retrouve Fenie Brossette avec 254% de hausse, Maghreb Oxygène avec 112%, Sonasid avec 105% et Stroc Industrie avec 85%. Avec une baisse de 37%, Lydec signe la plus forte chute de l'indice. Elles sont d'ailleurs 13 entreprises à terminer l'année dans le rouge, dont Maroc Telecom (-4%). 


Quelles perspectives pour 2022 ?
 
Plusieurs facteurs ont alimenté la hausse cette année dont le rebond (meilleur que prévu) des résultats des entreprises cotées, la baisse prolongée des taux et l’amélioration de la situation sanitaire. Pour 2022, la performance indicielle sera sans doute moins importante puisque certains catalyseurs ont été largement consommés et plusieurs sujets d’inquiétude subsistent : L’inflation qui accélère sur fond de sortie de crise - l’augmentation des coûts de production affectant les marges des entreprises -, un plafonnement de la croissance et le manque de visibilité sur le plan sanitaire. 

 

En 2022, la Bourse à la conquête des PME
Pâtissant des difficultés d'accès aux sources classiques de financement, les petites et moyennes entreprises (PME) se voient offrir de nouvelles perspectives en 2022, suite au lancement d’une offre intégrée dite «Offre PME» permettant de faciliter l’accès au financement par le marché des capitaux à cette catégorie d’entreprises.


Cette fois-ci, on y croit !
Présentée récemment, cette offre est le fruit d’un protocole d’accord entre l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), la Bourse de Casablanca, Maroclear et l’Association professionnelle des sociétés de bourse (APSB). Elle est destinée aux PME souhaitant s’introduire en Bourse sur le nouveau Marché alternatif de la Bourse de Casablanca. Cette offre repose sur l’instauration d’une tarification plus avantageuse grâce à une réduction de 50% des commissions d’introduction au Marché Alternatif de la Bourse de Casablanca, appliquées par chacune des parties et l’optimisation des procédures d’accès au marché. Il est question, par ailleurs, de la mise en place d’un dispositif de formation et d’accompagnement au profit des PME envisageant de lever des financements sur le marché.


L'intérêt particulier accordé par les entreprises marocaines à la Bourse en tant que réelle alternative de financement est manifesté par la création récente de l’Association marocaine des entreprises faisant appel public à l’épargne (APE). Cette nouvelle instance se veut une force de propositions sur les évolutions législatives et réglementaires, afin de faciliter le recours au marché des capitaux au service de la relance et du développement de l’économie nationale.


Pour sa part, le nouveau modèle de développement (NMD) a accordé une place de choix au marché des capitaux en tant que catalyseur de croissance et levier important en matière de financement et d'accompagnement de la relance économique.

La Commission spéciale du modèle de développement (CSMD) a fixé un certain nombre d'objectifs stratégiques à atteindre à horizon 2035, dont l'augmentation du nombre de sociétés cotées à 300 et de la capitalisation boursière totale de 54% du produit intérieur brut (PIB) en 2019 à 70% du PIB.
 
 

Marchés mondiaux : Après les taux bas, l'inflation 
Au niveau mondial, les marchés boursiers ont connu une année euphorique. Les indices les plus forts ont même inscrit de nouveaux records historiques et des gains qui varient entre 25 et 30% pour le CAC40 et le S&P500. Ceci dans un contexte de taux bas et d'amélioration des indicateurs macro et microéconomiques. Les marchés ont en effet continué de profiter de l’intervention des États et des mesures monétaires extrêmement accommodantes, maintenant à flot les économies. Des mesures qui ont été accompagnées par des hausses des bénéfices des entreprises de près de 45% aux États-Unis et de 65% en zone Euro, permettant de justifier les niveaux de valorisation atteints par les indices. 
 

 

En cette fin d'année, les marchés sont restés focalisés sur les effets secondaires de ces mesures accommodantes avec une inflation qui accélère et qui n'est plus considérée comme transitoire, ne prêtant que peu d'attention aux nouveaux variants. La réaction des Banques centrales dans les mois à venir sera le catalyseur le plus important pour les marchés en 2022, dans l'hypothèse de l'absence de nouveaux bouleversements majeurs sur le plan épidémiologique. 

Y.S & A.H

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