Présentation des résultats de Crédit du Maroc le 20 février à la Bourse de Casablanca - Boursenews.
Pendant cette période de publications de résultats, le marché reste particulièrement attentif aux dividendes proposés par les entreprises cotées. Et pour cause, un contexte de taux d'intérêt bas. Dès lors, les investisseurs réagissent souvent positivement à une augmentation du dividende, tandis qu’ils accueillent une baisse du dividende plus négativement qu’une révision à la baisse des bénéfices.
Lors de la conférence de presse qui s'est tenue ce matin, afin de présenter ses résultats 2017, le management de Crédit du Maroc, s’est expliqué sur la politique de distribution de dividende optée cette année.
En effet, la filiale du Groupe français Crédit Agricole a proposé un dividende de 7 DH par action, contre 10DH par action l’année passée soit une baisse de 30%. Ce qui lui confère un D/Y de 1,2% sur la base du cours 559 DH au 29/12/2017, contre une moyenne du secteur autour de 2,5%. Et cela, malgré des réalisations commerciales et financières en forte progression (à fin 2017 le RNPG de la banque ressort à 365 MDH en hausse de plus de 18% comparé à 2016).
Le management explique cette rétention par une volonté de consolider les fonds propres. “Effectivement, nous proposons un dividende inférieur par rapport à l’année dernière. C’est une volonté de renforcer nos fonds propres afin de se donner les moyens de financer notre plan de développement. Et également pour faire face aux contraintes des capitaux propres que nous allons avoir, notamment, sur notre activité participative et sur la nouvelle évolution réglementaire de l’IFRS 9", fait savoir Karim Diouri, Directeur général adjoint Finances groupe.
À quand le nouveau siège social?
Le top management a, par la même occasion, apporté des précisions sur l’état d’avancement du projet de construction du siège social. “C’est un sujet marronnier qui fait débat à chaque année”, fait remarquer Baldoméro Valverde, Président du Directoire du Crédit du Maroc, avant de livre quelques détails.
“Nous avons pris la décision d’abandonner le projet faute d’investisseur. Et récemment, nous avons obtenu le permis pour la construction de notre nouveau siège sur le boulevard d’Anfa à Casablanca sur le terrain des Arènes. Ce projet sera conduit finalement par Bouygues Immobilier Maroc qui a remporté l’appel d’offre. Le tout sera livré fin 2020” explique Agnès Coulombe, en charge du pôle Fonctionnement.
L'on rappelle que la banque avait décidé, d'un commun accord, de mettre fin au partenariat qui l'a liée avec le promoteur immobilier Alliances en 2016.
Une gestion de risque optimale
Crédit du Maroc enregistre un coût du risque de 412,1 MDH en baisse de 17,6%, dénotant de l'amélioration du profil risque de la banque et des efforts constants menés sur les dernières années notamment en matière d'optimisation du recouvrement.
Sur ce dernier point, le management explique que : "Nous évoluons à contre-sens du marché qui voit son taux de sinistralité augmenter (7,55% à fin 2017 : Ndlr). Nous avons un écart de 6 point de base. Nous disposons encore de marges de baisses sur le coût du risque pour les années à venir. Notre niveau normatif n'est pas encore atteint.", indique le DAF de la banque.
Parallèlement, CDM a poursuivi sa politique de provisionnement, portant son taux de couverture des créances en souffrance à 85,9% fin 2017, soit l'un des meilleurs taux de la place bancaire.
Par ailleurs, la banque a signalé que sa filiale Crédit du Maroc Leasing et Factoring a reçu lors du dernier trimestre de l'année 2017, un avis de contrôle fiscal au titre de l'IS et de l'IR sur les exercices de 2013 à 2016 inclus et de 2009 à 2016 inclus au titre de la TVA.