En 2021, le coût du risque a nettement baissé avec un impact positif sur les résultats.
Entre 2017 et 2021, la banque a presque doublé ses dépôts et ses crédits avec un TCAM de 18,1%.
La stratégie commerciale de CIH Bank continue de porter ses fruits. En 2021, le groupe bancaire a enregistré d’excellentes performances sur tous les fronts. «L’ année 2021 a été marquée par de très bonnes performances commerciales, avec des évolutions de crédits et de dépôts à deux chiffres. Nous avons franchi la barre symbolique de 2,5 milliards de DH de PNB en social, et le résultat net retrouve un niveau normatif par rapport à 2019. Ce qui confirme la solidité de son business model, en tant que banque universelle au service des entreprises et particuliers», s’est réjoui Lotfi Sekkat, président-Directeur général de CIH Bank, lors de la conférence de presse financière.
Avec une collecte nette de 9,2 milliards de DH, les dépôts clientèle progressent de 17,1% en 2021 pour s’établir à 63 milliards de DH. Sur base individuelle, ces dépôts sont composés essentiellement de ceux de CIH Bank à hauteur de 57,5 milliards de DH et de ceux d'Umnia Bank à concurrence 3 milliards de DH. La collecte annuelle en ressources à vue a progressé de 21,3% par rapport à 2020, constituant ainsi 78% de la collecte globale.
En hausse de 18,1% par rapport à décembre 2020, les encours crédits consolidés ont atteint 74,4 milliards de DH. Sur base individuelle, les crédits de CIH Bank s'établissent à 60,2 milliards de DH, tandis que Sofac et Umnia Bank contribuent respectivement à hauteur de 9,4 milliards de DH et 4,8 milliards de DH.
À noter qu’entre 2017 et 2021, CIH Bank a presque doublé ses dépôts et ses crédits avec un TCAM de 18,1% durant cette période pour les deux agrégats.
Ces performances commerciales ont permis à la banque de dégager un PNB consolidé de 3,1 milliards de DH, en progression de 12,6% par rapport à 2020. Pour le management, «cette évolution résulte principalement de la progression de la marge nette d'intérêt de 22,2% suite à la croissance de l’activité commerciale».
L’autre bonne nouvelle pour la banque est relative au coût du risque qui s’améliore à la faveur de la reprise de l’activité économique. En consolidé, la charge du risque baisse de 54,2% à 456,5 MDH. Ainsi, le taux du coût du risque est de 0,59% contre 1,51% une année auparavant.
Au final, la banque sort de 2021 avec des bénéfices de 603 MDH contre 80,7 MDH en 2020 ou encore 426,4 MDH en 2019, année normative.
Guerre en Ukraine et la sécheresse : quels impacts sur l’activité ?
Le top management de CIH Bank a également commenté les dernières évolutions géopolitiques et économiques (la guerre en Ukraine et la sécheresse) qui touchent le Maroc. «Je pense que la situation en Ukraine aura des impacts partout. Spécifiquement, je ne pense pas qu’il y ait des impacts directs sur le secteur bancaire, du moins pour le CIH», a assuré Lotfi Sekkat, PDG du Groupe CIH Bank.
«Maintenant, de façon indirecte, cette situation a accéléré la flambée des prix des matières premières, laquelle aura un impact sur notre économie, sur deux plans : l’augmentation des prix et la disponibilité des produits», a ajouté Sekkat, qui juge très difficile d'en mesurer l’impact exact sur le niveau d’inflation.
Il a expliqué que la banque est dernièrement sollicitée par ses clients pour augmenter les lignes sur l’import pour au moins passer cette phase particulière, notamment en mettant en place des autorisations provisoires.
Sur les mesures prises par le gouvernement la semaine dernière pour soutenir les entreprises suite au conflit russoukrainien, le PDG de la banque a souligné que «c’est une très bonne chose. Je pense qu’il faut laisser du temps aux entreprises pour reconstituer leurs liquidités. Autant l’installation de la crise se fait de manière brutale, autant la relance prend beaucoup de temps».
Il a annoncé qu’un travail est en cours pour définir le type d’entreprises qui vont bénéficier du rééchelonnement des crédits décidé, et qu’une communication du secteur bancaire s’en suivra «au moment opportun». Pour ce qui est de la sécheresse qui touche le Maroc actuellement, L. Sekkat a indiqué que «CIH Bank est faiblement exposé à la problématique agricole, avec un impact minime. Mais, bien entendu, une année de sècheresse n’a pas uniquement que des conséquences directes, mais aussi indirectes».