Samedi 13 Fevrier 2016

Banques participatives : les agences de communication digitale vont se frotter les mains

Analyse du Marché Boursier Marocain
aux Insights Coffee, initiés par Al Maali Consulting et Boomerang Communication. 

La finance participative est sur le point de faire son entrée dans le paysage bancaire national. Un des principaux enjeux de ces nouveaux acteurs sera de bien définir leurs stratégies, notamment sur le plan marketing pour aider à mieux dessiner les nouvelles orientations du secteur. L'enjeu est clair : capter le plus de clients possibles en s'interdisant de communiquer sur l'aspect "islamique", sinon la Banque Centrale risque de taper sur les doigts. «Dans un marché bancaire concurrentiel marqué par une forte attente des produits participatifs, la communication est, sans doute, l’un des principaux challenges à relever par les futures banques participatives marocaines», explique Wail Aaminou, Managing partner au cabinet Al Maali, lors des Insights Coffee. Ces petits déjeuners débats réunissant des professionnels, des experts et des consultants pour échanger autour des stratégies et enjeux pouvant intéresser les opérateurs du secteur de la finance participative. La 1ère édition de ces rencontres matinales s’est tenue jeudi 11 février 2016 et a rassemblé une cinquantaine d’acteurs de la finance participative sur le thème de «la Nouvelle Communauté des banques participatives : Finance islamique & réseaux sociaux». 
 
Recruter la masse à faible coût 
 
Quelques chiffres permettent de mesurer toute la dimension de ces nouveaux média : 90% du parc des téléphones portables ont un accès 3G, Facebook affiche au Maroc près de 11 Millions d’utilisateurs actifs et à l’international, la tendance montre que les réseaux sociaux sont indispensables. Les banques participatives à travers le monde sont très présentes sur les réseaux sociaux, principalement sur Facebook et Youtube. 
 
Au Maroc, les banques participatives devront bien entendu capter les tendances et comprendre les enjeux liés à une bonne appréhension et utilisation des réseaux sociaux. "Des échanges nombreux sur des sujets aussi variés que la langue de communication ou les éléments de langage explicatifs les plus accessibles", sont recommandés par les experts. Selon  Anis Benhlal, manager associé de Boomerang (organisateur des Insights coffee auprès de Maali), "Tous les nouveaux opérateurs devraient être sensibles au décalage entre deux terminologies qui définiront leur business. Nous parlerons officiellement de banque participative pour promouvoir la banque lslamique. Il est donc clair que les réseaux sociaux auront un rôle important dans la vulgarisation du principe".
 
On s'attend donc pour des raisons d'optimisation des investissements face à un marché incertain, que les acteurs bancaires ne mettent pas le paquet sur les médias traditionnels. Cela coûtera beaucoup pour un résultat qui risque de décevoir. En revanche, les agences de communication digitales vont se frotter les mains, surtout celles qui seront capables de faire preuve d'ingéniosité. 

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