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Face aux vents contraires qui ralentissent le marché de l’automobile marocain, Auto Hall dispose d’une double arme. D’un côté, un large réseau de distribution (65 points de vente), représentant une véritable force de frappe commerciale. Et de l’autre, une stratégie de diversification lui permettant de pallier les à-coups sur quelques cartes.
«Nous avons travaillé dans une conjoncture défavorable mais la diversification et le réseau nous protègent», a indiqué Abdellatif Guerraoui, président du Conseil d’administration, lors de la conférence de présentation des résultats annuels.
Le coup dur accusé sur Ford (rétrécissement de la gamme) n’a pas empêché les autres cartes du distributeur de dégager de la rentabilité. Opel, dernière marque à rejoindre le navire Auto Hall, réalise une belle année avec 4.102 unités vendues.
«La part de marché dans la VP va s’améliorer grâce à Opel», indique-t-on auprès du management. L’objectif des écoulements pour 2020 est fixé à 4.000. Au 6 mars, Auto Hall recense plus de 2.700 ventes de véhicules de la marque.
Opel représente désormais 17% du chiffre d’affaires 2019 d’Auto Hall, qui est de 4,4 Mds de DH. Celui-ci croît annuellement de 11% en moyenne depuis 2004.
Quand le Groupe a repris la carte de l’ancien distributeur, la PDM d’Opel dans la VP était de 0,7%. Aujourd’hui, elle est de 2,5%. Ce chiffre est amené à croître pour atteindre 4% en 2020 puis 6% 2023. En Europe, sa PDM ne dépasse pas les 5%.
DFSK : La carte gagnante
L’un des faits marquants chez Auto Hall cette année est la progression fulgurante qu’a marquée DFSK dans le segment des VUL. Sur l’année, elle a augmenté ses ventes de 125% alors que sa part de marché s’est établie à 29,5%.
«Personne ne croyait qu’on allait devenir 1er dans le VUL avec DFSK. Nous allons partir plus loin dans les années à venir», note, satisfait A. Guerraoui. Dans le marché des pick-up, le Groupe Auto Hall détient pas moins de 59% de parts de marché.
Sur le volet investissement, le distributeur compte poursuivre sur le même trend pour les années à venir.
«On a engagé 200 MDH et l’on compte poursuivre notre politique d’investissement malgré les à-coups».
Ford : Vers une reprise
«Nous vendions 16.000 unités Ford en 2016. Aujourd’hui, nous sommes tombés à 6.000. Avec les chiffres actuels, cela passe inaperçu grâce aux autres marques», explique Guerraoui.
Le management s’attend toutefois à un redressement de la carte après «avoir touché le fond». Cette année, la Focus sera réintroduite ainsi que la nouvelle Kuga.
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