Le Maroc a été classé premier producteur mondial de résine de cannabis par le rapport annuel 2020 de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC). Bien supérieurs aux estimations de ce rapport -47.500 hectares en 2018- les chiffres officiels dévoilés cette semaine à Rabat font état de "55.000 hectares cultivé en 2019.
Le projet de loi, qui doit encore être entériné par le Parlement, prévoit la création d'une "agence nationale de régulation" chargée de "développer un circuit agricole et industriel", avec "périmètres règlementaires", "coopératives d'agriculteurs autorisés" et "plants certifiés".
La future "agence de régulation" du Maroc sera chargée de "contrôler toutes les étapes de la "chaîne de production", depuis l'importation des semences, jusqu'à la commercialisation avec deux types de cultures, l'une à destination médicale et cosmétique, l'autre à usage industriel (construction, textile, papier....), selon le projet de loi.
Lire aussi : Le Conseil de gouvernement adopte le projet de loi sur le cannabis
Légaliser l'usage thérapeutique permettra de se positionner sur un marché" en croissance annuelle de 30% au niveau mondial et de 60% au niveau européen", d'après une note du ministère marocain de l'Intérieur. Selon une étude du cabinet Grand View Research en 2017, le marché mondial du cannabis à usage médical pourrait s'élever à 55,8 milliards de dollars en 2025 (environ 50 milliards d'euros), soit cinq fois plus qu'en 2015.
Par ailleurs, selon une étude publiée en 2020 par le réseau indépendant "Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée", la production actuelle du Maroc est estimée à plus de 700 tonnes, pour une valeur de 23 milliards de dollars (environ 19 milliards d'euros).