Le taux de chômage dans la zone euro a atteint son plus bas niveau historique en mars, à 6,5% de la population active, en baisse de 0,1 point par rapport à février, selon les données publiées mercredi par Eurostat.
L'indicateur se situe à son plus bas niveau depuis que l'office européen des statistiques a commencé à compiler cette série en avril 1998 pour les pays ayant adopté la monnaie unique.
Pour l'ensemble de l'Union européenne, le taux de chômage s'est élevé à 6% en mars, stable sur un mois.
Le taux de chômage a fortement chuté en Europe à partir de mi-2021 grâce à la forte reprise post-Covid qui a succédé à une récession historique.
Malgré une croissance économique en berne fin 2022 et début 2023, le chômage a poursuivi un léger mouvement de reflux, révélant un marché du travail toujours solide, en dépit de la guerre en Ukraine et de la flambée de l'inflation.
Mais les difficultés de recrutement pourraient se traduire par des hausses de salaires aggravant encore la hausse des prix.
L'inflation s'est légèrement accélérée dans la zone euro à 7% en avril, après 6,9% en mars, interrompant une série de cinq reculs mensuels consécutifs, a annoncé mardi Eurostat.
L'office des statistiques avait fait état vendredi d'un produit intérieur brut (PIB) de la zone euro en hausse de seulement 0,1% de janvier à mars, en rythme trimestriel, après avoir calé (+0,0%) sur les trois derniers mois de 2022. La croissance s'annonce très faible pour le reste de l'année.
Quelque 12,96 millions d'hommes et de femmes étaient au chômage en mars au sein des vingt-sept Etats membres de l'UE, dont 11,01 millions parmi les vingt pays partageant la monnaie unique.
Le taux de chômage a légèrement baissé en France, à 6,9% (-0,1 point par rapport à février). Même tendance en Allemagne où il a atteint 2,8%, comme en Pologne, soit le deuxième taux le plus bas de l'UE derrière la République tchèque (2,6%).
Le plus élevé a été relevé en Espagne (12,8%) et en Grèce (10,9%).
Les données d'Eurostat sont basées sur la définition du chômage du Bureau international du travail (BIT). Sont considérés comme chômeurs les personnes sans emploi qui ont activement cherché du travail au cours des quatre semaines précédentes et sont disponibles pour commencer à travailler dans les deux prochaines semaines.