Le taux de chômage dans la zone euro est resté stable en juillet par rapport à juin, à 6,4% de la population active, son plus bas niveau historique, selon des données d'Eurostat publiées jeudi.
L'indicateur se situe à son plus bas niveau depuis que l'office européen des statistiques a commencé à compiler cette série, en avril 1998, pour les pays ayant adopté la monnaie unique européenne.
Il est en repli de 0,3 point par rapport à juin 2022.
Pour l'ensemble de l'Union européenne, le taux de chômage s'est élevé à 5,9% en juillet, comme en juin, a-t-on précisé de même source.
Le chômage a nettement baissé en Europe depuis la mi-2021, grâce à la forte reprise économique post-Covid qui a succédé à une récession historique.
Malgré une stagnation de l'économie dans la zone euro à partir de fin 2022, alimentée par les conséquences de la guerre en Ukraine et la flambée de l'inflation, le chômage a poursuivi son recul avant de se stabiliser depuis le printemps à un niveau inédit en un quart de siècle.
Quelque 12,9 millions d'hommes et de femmes étaient au chômage en juillet au sein des vingt-sept Etats membres de l'UE, dont 10,9 millions parmi les vingt pays partageant la monnaie unique.
Le taux de chômage a atteint 7,4% en France en juillet, en hausse en 0,1 point par rapport à juin.
Il s'est établi à 2,9% en Allemagne, au même niveau que les mois précédents, et à 7,6% en Italie.
Les taux les plus faibles de l'UE ont été enregistrés en République tchèque (2,7%), à Malte (2,5%) et en Pologne (2,8%).
Les plus élevés ont été relevés en Espagne (11,6%) et en Grèce (10,8%).
Les jeunes de moins de 25 ans restent bien davantage touchés que l'ensemble de la population, avec un taux de chômage de 13,9% dans l'ensemble de l'UE et de 13,8% dans la zone euro en juillet.
Les données d'Eurostat sont basées sur la définition du chômage du Bureau international du travail (BIT). Sont considérées comme chômeurs les personnes sans emploi qui ont activement cherché du travail au cours des quatre semaines précédentes et sont disponibles pour commencer à travailler dans les deux prochaines semaines.