L'inflation a poursuivi son reflux dans la zone euro en février, revenant à 2,6% sur un an, soit 0,2 point de moins qu'en janvier, grâce à une hausse moins forte des prix alimentaires, a annoncé vendredi Eurostat.
Le recul est un peu moins marqué que ce qui était anticipé par les analystes interrogés par Bloomberg et Factset. Ils tablaient en moyenne sur 2,5%.
Mais le chiffre se rapproche de l'objectif de 2% de la Banque centrale européenne (BCE), une tendance qui pourrait, si elle se confirme, la convaincre de baisser ses taux d'intérêt dans les prochains mois.
La hausse des prix à la consommation dans les 20 pays partageant la monnaie unique a été plus que divisée par quatre depuis le record de 10,6% atteint en octobre 2022 quand les tarifs de l'énergie flambaient sur fond de guerre en Ukraine.
Le chiffre le plus scruté par les marchés financiers et la BCE, celui de l'inflation sous-jacente c'est-à-dire corrigée des prix très volatils de l'énergie et de l'alimentation, envoie également un signal encourageant.
Cet indicateur, jugé plus représentatif, a reculé en février à 3,1%, contre 3,3% en janvier. Les analystes tablaient cependant en moyenne sur un recul plus prononcé à 2,9%.
En février, l'accalmie sur le front de l'inflation est venue principalement d'un moindre renchérissement des prix de l'alimentation. Ils ont progressé de 4% contre 5,6% en janvier.
Les tarifs des biens industriels ont augmenté de 1,6%, contre 2% le mois précédent, et ceux des services de 3,9%, après 4% en janvier.
Les prix de l'énergie ont poursuivi leur mouvement de baisse mais à un rythme inférieur (-3,7%, après -6,1%).