L'indicateur se situe à son plus bas niveau depuis que l'office européen des statistiques a commencé à compiler cette série, en avril 1998, pour les pays ayant adopté la monnaie unique européenne.
Eurostat avait initialement annoncé pour avril et mai un taux de 6,5% avant de réviser en baisse ses chiffres.
Le taux de chômage s'affiche en juin en repli de 0,3 point par rapport au même mois de 2022. Pour l'ensemble de l'Union européenne, il s'est élevé à 5,9% en juin, stable par rapport à avril (chiffre révisé) et à mai.
Le chômage a nettement baissé en Europe depuis mi-2021 grâce à la forte reprise économique post-Covid, qui a succédé à une récession historique.
Malgré une stagnation de l'économie dans la zone euro fin 2022 et début 2023, alimentée par les conséquences de la guerre en Ukraine et la flambée de l'inflation, le chômage a poursuivi son recul avant de se stabiliser depuis avril à un niveau inédit depuis au moins un quart de siècle.
Quelque 12,8 millions d'hommes et de femmes étaient au chômage en juin au sein des vingt-sept Etats membres de l'UE, dont 10,81 millions parmi les vingt pays partageant la monnaie unique.
Le taux de chômage a atteint 7,1% en France, inchangé par rapport à mai. Il s'est établi à 3% en Allemagne, au même niveau que les mois précédents, et à 7,4% en Italie.
Les taux les plus faibles de l'UE ont été enregistrés en République tchèque (2,7%), à Malte (2,6%) et en Pologne (2,7%).
Les plus élevés ont été relevés en Espagne (11,7%, contre 12,1% en avril et 11,9% en mai) et en Grèce (11,1%).
Les jeunes de moins de 25 ans restent bien davantage touchés que l'ensemble de la population, avec un taux de chômage de 14,1% dans l'ensemble de l'UE et de 13,8% dans la zone euro en juin (contre 14% en mai dans l'UE comme en zone euro).
Les données d'Eurostat sont basées sur la définition du chômage du Bureau international du travail (BIT). Sont considérées comme chômeurs les personnes sans emploi qui ont activement cherché du travail au cours des quatre semaines précédentes et sont disponibles pour commencer à travailler dans les deux prochaines semaines.