Wall Street a ouvert en légère baisse vendredi après des statistiques immobilières jugées décevantes qui pénalisent le dollar et alors que le secteur de la distribution est plombé par l'annonce du rachat de Whole Foods Market par Amazon.
Le début de séance sera aussi marqué par la publication, à 14h00 GMT, de la première estimation de l'indice de confiance du Michigan. Les économistes interrogés par Thomson Reuters tablent sur une stabilité de cet indicateur pour le mois de juin.
A 13h40 GMT, l'indice Dow Jones perd 26,50 points, soit 0,12%, à 21.332,03 points. Le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 0,13% à 2.429,28 points et le Nasdaq Composite cède 0,26% à 6.149,80 points.
Les mises en chantier aux Etats-Unis ont reculé de 5,5% en mai, accusant leur troisième mois consécutif de repli pour retomber à un plus bas de huit mois, en raison d'une baisse générale de la construction de nature à raviver les inquiétudes sur le ralentissement de la reprise du marché immobilier.
Cette publication a pesé sur le billet vert, qui s'était raffermi après le nouveau relèvement, mercredi, des taux de la Réserve fédérale américaine et des statistiques positives parues jeudi sur le front de l'emploi et de l'activité manufacturière.
Le dollar perd 0,13% face à un panier de devises de référence et cède 0,3% face à l'euro.
Aux valeurs, Amazon grimpe de 2,4%, signant la plus forte hausse du S&P 500, après avoir annoncé le rachat pour 13,7 milliards de dollars (12,3 milliards d'euros) de Whole Foods Market.
Cette annonce, peu avant l'ouverture de Wall Street, a provoqué une forte baisse du secteur de la distribution en Europe. L'indice Stoxx du compartiment perd 0,97%, Ahold Delhaize chutant de 7,7%, Tesco de 2,9% et Carrefour de 2,7%.
A Wall Street, les valeurs de la distribution chutent également dans les premiers échanges. Wal-Mart Stores lâche 5,7%, Kroger décroche de 14%, Costco Wholesale abandonne 7% et Target chute de 11,6%.
Les investisseurs s'inquiètent de la menace que peut constituer le développement d'Amazon dans la distribution alimentaire pour les acteurs traditionnels, déjà confrontés à une guerre des prix coûteuse.
De son côté, Nike se replie de 3,3% après la dégradation du conseil de JPMorgan à "neutre" contre "surpondérer", les analystes de la banque américaine s'inquiétant d'un contexte plus difficile pour le groupe en Amérique du Nord.
Le repli du secteur de la distribution pèse sur la tendance haussière des places boursières européennes, qui conservent néanmoins leur avance avant la clôture. Le Stoxx 600 gagne 0,47%, le CAC 40 prend 0,55%.
Sur les marchés pétroliers, les cours du brut regagnent du terrain, autour de 47,30 dollars pour le Brent et 44,70 dollars pour le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI), mais reste proche des plus bas de six mois touchés cette semaine face aux signes persistants d'engorgement du marché.