Dans un communiqué bien plus volontariste qu'attendu, l'institution indique qu'elle va "ajuster ses instruments, le cas échéant, pour faire face à l'évolution de la situation" alors que les risques pour la croissance sont "clairement" présents, a expliqué une porte-parole de l'institution monétaire.
La BCE agira alors sur la base de nouvelles projections de croissance, qui seront publiées en décembre, est-il précisé.
Les dernières décisions de l'institution présidée par Christine Lagarde datent de juin, lorsque la BCE avait ajouté une rallonge de 600 milliards d'euros au programme d'urgence de 750 milliards d'achat de dettes, le "PEPP", annoncé en mars.
Compte-tenu de la dégradation sanitaire qui menace d'un nouveau plongeon les économies de la zone euro, les observateurs tablent sur une nouvelle rallonge du programme en décembre.
Après leur réunion de jeudi, les gardiens de l'euro ont aussi ouvert une voie à une potentielle baisse des taux, déjà à leur plus bas historique.
Le principal taux d'intérêt a été maintenu jeudi à zéro, tandis que les banques se verront appliquer un prélèvement de 0,50% sur une fraction des dépôts qu'elles confient à la banque centrale au lieu de les prêter à leurs clients.
La présidente de la BCE, Christine Lagarde, délivrera son analyse de la situation économique lors de la conférence de presse, à nouveau tenue en mode virtuel, à partir de 13H30 GMT.
"La résurgence de la pandémie plus tôt qu'anticipé par les scientifiques n'est pas de bon augure", a-t-elle récemment déclaré dans une interview sur LCI.
La BCE est sous pression pour agir alors que l'inflation en zone euro végète à un niveau très inférieur de celui proche de 2% visé par la BCE, en se retrouvant même en territoire négatif depuis août.
Avec AFP.